Clément Venturini : « C’est de ma faute »

Crédit photo DirectVelo

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Quelque 300 mètres avant l’arrivée, Clément Venturini semblait le mieux placé - au propre comme au figuré - pour remporter l’édition 2022 du Tour du Finistère (1.1). Seul coureur capable de suivre Julien Simon (TotalEnergies) une poignée de secondes auparavant lors de l’attaque tranchante de ce dernier dans l'ultime difficulté du circuit, le quadruple Champion de France Élites de cyclo-cross est ensuite resté dans la roue de son dernier adversaire, l’obligeant à lancer le sprint en premier. Mais de sprint il n’y a finalement pas eu, véritablement. Au-dessus de la mêlée, Julien Simon a fait craquer le coureur d’AG2R Citroën avant même que celui-ci n’ait le temps d’essayer de le déborder (voir classement). “Je suis partagé entre le fait de me satisfaire de cette 2e place et la déception. Le problème, c’est que je suis un gagneur et je ne peux pas me satisfaire d’une 2e place. C’est malheureux à dire mais c’est comme ça”, relate à chaud l’athlète de 28 ans, auprès de DirectVelo.

Si Clément Venturini a des regrets, c’est aussi parce qu’il s’en veut quant à sa gestion de course sur les routes finistériennes. “Dans les deux derniers tours, j’ai fait une fixette sur Julien (Simon) mais avant ça, j’avais laissé des cartouches bêtement car la course s’était emballée. Warren (Barguil) m’a un peu perturbé dans son schéma de course. Contrairement à Julien qui n’a pas bougé une oreille, j’avais déjà fait des efforts. Mais ce n’est pas une excuse, c’est de ma faute. Je n’avais pas à faire ces efforts-là. Il m’a manqué ce punch pour la fin de course”.

SUR LA TOUCHE PENDANT CINQ SEMAINES

Le puncheur/sprinteur parvient tout de même à voir le verre à moitié plein lorsqu’il se remémore les dernières semaines qu’il a vécues, loin des compétitions. Touché au niveau du bassin et de la hanche après une mauvaise chute sur le Circuit de la Sarthe (2.1), il a pris son mal en patience et considère revenir de loin. “J’ai traversé une période assez dure. Après ce qu’il m’est arrivé, je pense que ce n’est déjà pas trop mal. Il ne faut pas oublier qu’il y a seulement un mois en arrière, j’étais allongé dans mon canapé…”.

Clément Venturini est fier d’avoir vite retrouvé une grosse condition physique. “Je n’ai rien lâché. J’ai travaillé peut-être deux fois plus pour revenir au niveau qui était le mien. J’ai répondu présent. J’ai montré que l’on peut me faire confiance mais il m’en manque encore un peu. C’est compliqué de gagner quand on fait des efforts superflus, même sur une manche de la Coupe de France”, insiste-t-il, avant de penser, une fois encore, aux points positifs de la journée. “Je fais le maximum pour être en forme. Mais ce n’était pas l’assurance tout risque. Le plus important, c’est que je ne lâche rien même quand c’est dur”. À charge de revanche, peut-être, dans 24h lors des Boucles de l’Aulne, à Châteaulin. Il repartira ensuite en stage avant de disputer la Mercan’Tour Classic puis le Critérium du Dauphiné.

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