Coupe des Nations : Plein d’espoir pour les Juniors français

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Dimanche dernier, Enzo Briand a terminé au pied du podium lors du Grand Prix André Noyelle, la version Juniors de Gand-Wevelgem. Un résultat qui est venu (partiellement) récompenser la solide course collective des Bleus (voir classement). Car dans les portions clefs de la course, les maillots tricolores ont régulièrement été en surnombre. Malheureusement, certains des Français n’ont pas été épargnés par la malchance. “Le plan de l’équipe de France était d’essayer de créer une course de mouvement et de durcir la course. Dans le Kemmel, je n’étais pas trop mal. J’ai réussi à en sortir dans les quinze premiers. Mais j’ai crevé de la roue arrière dans les chemins et j’ai mis cinq/dix kilomètres pour rentrer. J’ai pris le temps de me reposer, ensuite, mais ça a quand même été plus dur dans la seconde montée du Kemmel”, relate Noa Isidore.

LE JEU D'ÉQUIPE POUR EMPÊCHER LE PELOTON DE RENTRER

De son côté, Thibaud Gruel avait lui aussi de “bonnes jambes” mais il a déraillé au pied du Kemmel, lors du premier passage. Plus de peur que de mal mais il a dû dépenser plus d’énergie qu’il ne l’aurait imaginé à ce moment-ci de la course. “Je me suis retrouvé loin. J’ai quand même réussi à remonter à l’avant du groupe mais j’ai dû m’employer pour ça. Au second passage, j’étais quand même encore mieux. J’ai basculé en troisième position. On était super bien placés dans le final”.

Au moment de basculer dans la descente du Mont Kemmel pour la dernière fois, les Bleus se retrouvent à quatre dans les toutes premières positions, dans un peloton qui ne comptait alors plus qu’une trentaine d’unités. Une situation intéressante qui a ensuite permis à Enzo Briand de s’en aller. “Je lui ai dit d’attaquer lorsqu’il y avait un temps mort. Il y a été et j’ai vite compris que ça pourrait aller au bout. J’ai essayé de gêner les relais et de rester bien placé. On a joué la course d’équipe. Dans le peloton, ça attaquait puis ça s’arrêtait. C’était désorganisé et c’était bon pour nous”, se félicite Noa Isidore. Son coéquipier Thibaud Gruel a lui aussi vite compris que les jeux étaient faits pour les places sur le podium. “On n’avait plus qu’à espérer qu’il fasse un bon résultat”.

UNE CHUTE MASSIVE DANS LE SPRINT FINAL

Au sein de ce qu’il restait du peloton, il n’y avait ensuite plus qu’à jouer les places d’honneur. Mais une chute massive a gâché la fête dans l’emballage final. “Il y a eu une grosse chute dans le sprint final et je me suis retrouvé dedans. Pourtant, je m’étais dit que je n’allais pas faire le sprint vu qu’on avait Enzo devant. J’aurais dû m’écouter (sourire). Mais je voulais quand même aller chercher une petite place. Avec des si, on change tout…”, ajoute Noa Isidore. Thibaud Gruel a goûté au bitume, lui aussi. Mais plus de peur que de mal pour les deux Juniors. “J’ai eu le temps de voir que ça allait tomber mais j’ai quand même été au sol”.

Les deux jeunes hommes préfèrent tout de même retenir le positif de cette journée avec cette place dans le Top 5 (relire ici les mots d'Enzo Briand, "à moitié en fringale" après l'arrivée). “Dans les monts non pavés, j’ai senti que j’étais dans les meilleurs. Je suis content, ça annonce du bon pour la suite”, promet Noa Isidore. “4e, c’est un peu dur mais ça reste un bon résultat pour le début de la Coupe des Nations. J’étais fort, c’est de bon augure pour la suite. Il nous manque juste la petite cerise sur le gâteau”, conclut Thibaud Gruel. Assurément, les Juniors français sont plein d’espoir pour la suite de la saison. 

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Portrait de Thibaud GRUEL
Portrait de Noa ISIDORE