Les tours endiablés de Joseph Berlin-Sémon

Crédit photo LaCasePhotographie.com

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Il n'y a pas besoin de suspendre 13 tonnes de matériel au-dessus d'une piste pour créer de l'ambiance. Une bonne idée suffit pour faire le poids. Aux 4 Jours de Genève, les paires de coureurs pouvaient choisir leur musique pour effectuer leur tour lancé à l'Américaine. Joseph Berlin-Sémon et son coéquipier Loïc Perizzolo ont tourné au son de "Kind van de Duiwel" (L'enfant du Diable). "Nous l'avions déjà choisie en 2019, elle avait déjà bien marché", rappelle le coureur de l'AC Bisontine à DirectVelo. Les organisateurs cherchent à mettre l'ambiance 6 Jours. J'y vais depuis 2014, chaque année il y a  des nouveautés".

Si il y avait des Watts dans la sono du DJ, il y en avait aussi dans les jambes des écureuils franco-suisses. "J'étais le lanceur et Loïc le sprinteur et nous avons amélioré notre temps à chaque fois". Pour y parvenir dans cette discipline qui allie technique et physique, surtout sur une piste de 166 mètres, et où le passage de relais fait penser au rock acrobatique, les deux coureurs ont répété leurs gammes consciencieusement. "Nous y pensions depuis quelques mois. Je devais déjà les courir l'an dernier avec Loïc mais ils ont été annulés. Nous sommes allés courir ensemble à Oberhausen en Allemagne et nous nous sommes organisé un petit stage perso de quatre jours à Genève. On s'entraînait sur notre temps libre et on a bien rigolé ensemble, précise l'entraîneur de la Conti Groupama-FDJ. Loïc est le local, on avait envie de faire le spectacle".

« DES MOMENTS COMME CES DERNIERS JOURS, ÇA MOTIVE ! »

Du spectacle, il y en a donc eu jusqu'à la fin des 4 Jours de Genève puisque la paire Tristan Marguet (qui fêtait ses adieux) et Yoeri Havik (Champion d'Europe de l'Américaine) ont ravi la tête au duo franco-suisse dans la dernière chasse. "Nous avons été en tête dès le premier jour. Nous avons tout de suite été offensifs. On ne pensait pas être à ce niveau vu le plateau. Nous avons pesé sur la course".

Le coureur de 27 ans sait qu'il s'approche de la fin de sa carrière mais "revivre des moments comme ces derniers jours, ça motive !", savoure-t-il. Le Champion de France de demi-fond aimerait aussi pouvoir promener son beau maillot bleu-blanc-rouge sur les pistes derrière motos. "Peut-être à Berlin", espère-t-il. Mais une chose est sûre, il sera de retour aux 4 Jours de Genève avec Loïc Perizzolo pour retrouver leur bonne ambiance. "J'ai déjà pris rendez-vous pour 2022, ça sera certainement les derniers pour nous".

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