Julie Bego : « Je pensais me servir du cyclo-cross »

Crédit photo Clémence Ondet - DirectVelo

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Sur le parcours de Quelneuc ce week-end, troisième et quatrième manches de la Coupe de France de cyclo-cross, Julie Bego a impressionné au milieu des Elites Femmes. Seulement Junior 1, et âgée de 16 ans, elle a longtemps joué pour la 3e place au scratch, dimanche. "Je suis contente d’avoir pu disputer une course sans problème mécanique. À Pierric, j’ai déraillé plusieurs fois. Toute la boue s’était coincée dans le vélo. On était venu en train donc sans entretenir les vélos… Ici, sur la course du samedi, j’ai déraillé une première fois alors que j’étais virtuellement 3e au scratch. J’ai remis la chaîne et je suis repartie en 7-8e position. Puis j’ai encore déraillé de l’avant… Tout était emmêlé. J’ai perdu un temps fou. J’étais juste après le poste de dépannage alors j’ai abandonné en pensant à cette deuxième course du week-end".

Et elle a eu raison. Si elle était déjà à l’aise avant ses problèmes de la veille, cette fois, la coureuse de Chambéry CC a pu jouer jusqu’à l’arrivée. Pour une 5e place finale au scratch (voir classement). "J’espérais pouvoir réussir un tel résultat. J’ai pris un bon départ. Je suis partie vite et il a fallu récupérer". Mais une fois les ultimes tours de circuit arrivés, Julie Bego a commencé à marquer le pas. "Dans les deux derniers tours, j’ai eu mal au dos et j’ai commencé à coincer. Marlène Petit est passée et j’ai compris que je ne pouvais pas la suivre. Puis une autre fille m’a débordée (Audrey Weingarten, NDLR)… On s’est un temps retrouvé à trois et à ce moment-là, j’aurais peut-être dû moins en faire. Mais en étant devant, au moins, je choisissais mes trajectoires. Sur le dernier tour, j’étais cuite. Après 45 minutes, il fallait encore refaire un tour. Je n’ai pas l’habitude de ces durées de course-là".

« ENTRE LA ROUTE, LA MÉCANIQUE POUR LES VÉLOS… »

Encore néophyte à un tel niveau, celle qui double cross et route a subi, comme ses adversaires, deux week-ends bien différents au niveau des conditions. Après un chantier à Pierric, dans la boue et la tempête, Quelneuc proposait des conditions sèches. "Je préfère ces conditions-là même si à Pierric, j’avais aussi fait une bonne remontée. Je préfère quand c’est physique. Ici, j’ai trouvé le parcours très dur. Même s’il y avait des descentes, on n’avait jamais de temps de récupération". Et cette fois, le début du circuit lui était favorable, avec une première ligne droite goudronnée en faux-plat montant, puis la première ascension à l'entrée du bois. "D’habitude, je ne prends pas d’aussi bons départs. Sans doute que le fait que ça parte en montée m’a aidée. Il fallait que j’essaie de vite me replacer. C’était important pour ne pas être trop gênée".

Au cross comme sur route, Julie Bego commence à prendre goût aux avant-postes. Championne de France Cadettes à Gray, puis médaillée d’argent cette année à Lorrez-le Bocage-Préaux, il faut aussi compter sur elle dans les sous-bois. Mais son programme et ses ambitions restent limités. "Je ne savais pas trop si j’allais faire les manches de Coupe de France car c’est loin de chez moi, à huit heures de route. C’est mon père qui m’emmène et pour lui, c’est difficile. Entre la route, la mécanique pour les vélos… Au départ, je pensais me servir du cyclo-cross pour préparer la prochaine saison sur route. Je ne sais pas trop si je peux avoir des ambitions à l’international. J’irai à Troyes et au Championnat de France, c’est sûr. Bagnoles-de-l’Orne sera en même temps que Tabor, donc ça dépendra de pas mal de choses, sachant qu’il y a aussi l’école en parallèle". Quelques heures de route attendent encore Julie Bego.

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