Larry Valvasori : « Montrer mon vrai potentiel »

Crédit photo DR

Crédit photo DR

Larry Valvasori entame un nouveau chapitre. Après plusieurs années dans des équipes continentales (Differdange-Losch et Vorarlberg Santic) puis un retour au bercail la saison dernière, le Luxembourgeois évolue depuis mars dernier à l’AC Bisontine. “Depuis que j’étais au niveau Continental en 2016, j’avais des problèmes de genou. Je me suis fait opérer du genou en octobre 2019. En 2020, j’ai décidé de passer une année dans mon club d’origine. Je voulais réattaquer une ou deux années à fond pour voir ce que ça donne et montrer mon vrai potentiel“, déclare-t-il à DirectVelo.

Pendant quatre années, le coureur qui fêtera bientôt ses 25 ans a été bridé sur les courses professionnelles qu’il a eu l’occasion de disputer. “Il y a eu beaucoup de journées durant lesquelles je ne pouvais pas rouler. Quand on veut avoir des résultats sur une 1.1, il faut beaucoup s’entraîner. J’ai fait du mieux que je pouvais avec les problèmes que j’avais. En fin de compte, c’était compliqué. 2019 a été la pire année, je ne pouvais presque pas courir“. Il a donc pris la décision de se faire opérer en octobre par le docteur Toon Claes, bien connu en Flandres, qui s’est occupé notamment de Frank Schleck, Wout van Aert ou Julian Alaphilippe. “J’avais totale confiance en lui. L’opération a duré vingt minutes. J’avais le même problème que Frank Schleck. Il fallait enlever quelques pièces du tendon“.

UN RETOUR À ZÉRO APRÈS SES PROBLÈMES AU GENOU

Après six semaines de repos, Larry Valvasori a pu remonter sur le vélo. “J’ai repris à zéro. Il fallait y aller doucement pour rétablir les muscles avec beaucoup de kiné“. Il a alors décidé de retourner au club de VV Tooltime Préizerdaul. “C’était une étape provisoire pour voir ce que ça donnait avec le genou, si je pouvais faire encore beaucoup de courses". Au retour des compétitions en août, les tests ont été concluants. Il s’est notamment classé 8e et 14e de deux manches de la Coupe d’Allemagne. “Il y avait un niveau relevé. J’étais un des premiers coureurs à ne pas appartenir à une formation Continentale". 

Dans la perspective de 2021, Larry Valsavori a contacté plusieurs équipes N1. “Je voulais découvrir quelque chose de nouveau. Il y a tant de courses difficiles en France. Besançon m’a donné cette opportunité. En plus, ce n’est pas trop loin de la maison". Il s’estime chanceux d'avoir intégré l'AC Bisontine. “En Belgique et en Allemagne, il n’y a aucune course contrairement à la France. En plus, l’équipe est très familiale, il y a une bonne ambiance. Je donne quelques conseils aux jeunes, j’ai ce rôle-là pour qu’il y ait une bonne cohésion". Le garçon se définit comme un grimpeur. “Plus c’est difficile, mieux c’est pour moi. Je n’aime pas frotter dans le peloton, les bordures, les courses plates…". Parmi les épreuves sur lesquelles il lorgne figurent le Tour du Beaujolais, le Tour du Pays Roannais ou encore le Tour de Saône-et-Loire. 

ADHÉRENT DU FAN CLUB DES FRÈRES SCHLECK

Début mars, le Luxembourgeois est arrivé dans la région franc-comtoise. Il a loué un logement près d’une ferme à Saules (Doubs). “Je n’aime pas la ville", avoue celui qui est originaire d’un village au nord de son pays. Son baptême du feu a été au Prix de Pelousey, le 20 mars, une épreuve organisée par son club. Il n’a depuis recouru que lundi dernier au Circuit Boussaquin. “J’ai eu une bronchite. J’étais encore un peu juste. Ça va s’améliorer". Ce dimanche, il sera au départ du Prix du Saugeais dont le parcours est à seulement 30 kilomètres de chez lui. “J’ai déjà dû m’y rendre. Je roule souvent en direction de la Suisse où c’est plus accidenté. J’effectuerai une petite reconnaissance si le temps n’est pas trop mauvais". 

Larry Valsavori est venu au vélo à l’âge de 12 ans en regardant les exploits des frères Schleck. “Ils m’ont fait rêver. Je faisais partie du fan club. Ils organisaient des voyages, en bus à Liège, à l’Amstel, au Tour…". Fin 2018, il a eu l’occasion d’échanger avec Andy à son magasin de vélo lors d’un évènement Zwift. Après ses expériences dans des Continentales, compte-t-il toujours franchir le Rubicon ? “Je ne me mets pas dans la tête que je peux passer pro. Je me fais plaisir. En octobre et novembre, je verrai où je me situe et je ferai un bilan". En septembre, il aura peut-être l’occasion de prendre part pour la première fois au Tour du Luxembourg (2.Pro). “J’ai entendu dire qu’il pourrait y avoir une équipe nationale. Si c’est le cas, j’aimerais en faire partie". 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Larry VALVASORI