Dunkerque annulé : « Ça devient pénible » pour Xelliss-RLM

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Il y a de quoi s’arracher les cheveux pour Frédéric Delcambre. Ce mardi matin, le directeur sportif de la formation Xelliss-Roubaix Lille Métropole était, pour la énième fois depuis le début de saison, en train de planifier un semblant de nouveau calendrier lorsqu’il a appris l’annulation des 4 jours de Dunkerque (2.Pro). Le préfet du Nord s’était déjà opposé à la tenue de l’épreuve en fin de semaine dernière - après avoir également dit non pour Paris-Roubaix -, mais il restait un mince espoir via un recours porté notamment par la Ligue Nationale de Cyclisme. Pour autant, rien n’y a fait et les rose-et-noir ne pourront donc pas disputer la course la plus importante de leur saison, et ce pour la deuxième année consécutive.

“C’était le plus gros objectif de l’année. On pense surtout au comité d’organisation qui va souffrir. Franchement, je ne comprends pas. Quand on regarde le parcours de la course, tout ou presque se fait en campagne…. C’était prévu pour début mai, juste avant un potentiel début de « déconfinement ». Et ça court quelques kilomètres au-dessus, chez les pros, en Belgique. On aurait pu organiser, à huis clos. Il paraît que c’est l’étape de Cassel qui a posé problème car le préfet avait peur que ça ramène beaucoup de monde. On aurait pu faire différemment, peut-être, et trouver un compromis”, souffle Frédéric Delcambre auprès de DirectVelo, ce mardi en fin de matinée.

UN STAGE REMIS EN QUESTION ?

Alors que la structure Continentale nordiste est déjà privée de compétitions pour tout le mois d’avril (lire ici), la voilà qui peut s’interroger sur le moment auquel elle pourra véritablement reprendre la compétition. “On essaie de se rapatrier sur la Belgique mais il y a environ 300 candidats pour 25 places restantes”, détaille-t-il en évoquant notamment une kermesse. Les Roubaisiens envisagent également de s’aligner sur Châtillon-Dijon, au milieu des Élites, le 1er mai prochain. “Mais on ne veut pas non plus embêter les organisateurs à bloquer des places pour rien si ça ne peut pas le faire au final car une course pro vient se mettre au milieu. Il faut réfléchir à toutes les possibilités, ce n’est pas simple”.

Alors qu’un stage de huit jours au cœur de la métropole lilloise était initialement prévu à partir du week-end prochain pour préparer spécifiquement la rentrée des classes sur les 4 jours de Dunkerque, Frédéric Delcambre et Daniel Verbrackel - le manager de l’équipe - vont se retrouver ce midi pour discuter de la décision finale à prendre quant à la tenue de ce stage, avant d'engager le moindre frais. “On va faire au mieux pour tout le monde, mais ça devient pénible. On doit s’adapter sans cesse, prendre de nouvelles décisions et construire un nouveau calendrier toutes les semaines”. Il prend ainsi l’exemple de Paris-Camembert, repoussé au 15 juin prochain. “La Route d’Occitanie se termine le 13. On va faire comment pour déplacer tous les véhicules entre les deux courses ? On va demander aux gars de faire 1200 kilomètres de camion le 14 ? Pour moi, c’est encore plus compliqué que l’an dernier car ça change sans arrêt et il est très dur de trouver des solutions”.

Mots-clés

En savoir plus