Alexandre Léonien : « La région est magnifique »

Crédit photo DR

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Un transfert d'une journée. Le voyage d'Alexandre Léonien vers la Bulgarie a duré près de 24 heures. Avec ses coéquipiers et leur entraîneur Mathieu Cannas, le sociétaire du Team Martigues SC-Payden&Rygel est parti de France le mercredi 1er juillet vers 14h pour arriver le lendemain à la mi-journée. Deux courses étaient à leur programme ce week-end, la Panichishte Climb et le critérium "Dupnitsa Town". Pour DirectVelo, le coureur de 20 ans revient sur sa fin de semaine.

« Sur les deux épreuves, il y avait une bonne ambiance. Les gens adorent le vélo, surtout les plus jeunes qui sont très attentionnés. On est un peu leur mascotte. J'étais déjà venu en Bulgarie l'an dernier avec Hristo Zaykov pour un projet avec plusieurs équipes d'Europe afin de faire découvrir le vélo aux jeunes. C'est toujours sympa de courir ailleurs qu'en France et de découvrir d'autres choses. Samedi, au départ, il y avait pas mal de monde. On était sur une grande place pour la présentation des équipes. À l'arrivée au sommet de Panichishte, le public était également au rendez-vous. Ce dimanche, les gens étaient regroupés autour de la ligne d'arrivée qui était aussi celle de départ. C'était en ville.

Samedi, nous étions une centaine de coureurs au départ. Il y avait d'abord une boucle de neuf kilomètres à parcourir à plusieurs reprises, puis une montée finale de onze kilomètres. Une échappée de six coureurs est sortie sur le circuit. L'équipe a roulé pour moi pour essayer de maintenir l'écart et le réduire. Un coureur de l'échappée s'est finalement imposé. Pour ma part, j'ai terminé dans les 20 premiers (voir classement), mais ce n'était pas du tout l'objectif initial. Je souhaitais vraiment faire beaucoup mieux. Je me suis mis un peu trop de pression. Je n'étais pas dans un bon jour. Toute l'équipe s'est dévouée pour moi, j'étais désigné comme le leader. Je n'ai pas été à la hauteur, je n'avais pas du tout de bonnes sensations. Je me sentais un peu coupable.

« DÉCOUVRIR DE NOUVEAUX PAYSAGES »

Ce dimanche, il s'agissait d'un critérium de 36 kilomètres, à une dizaine de kilomètres du pied de Panichishte. Nous n'étions qu'une trentaine de participants. Le circuit faisait un peu plus d'un kilomètre et il y avait une bosse de 400 mètres à 9-10% de moyenne. Dès le premier tour, mon coéquipier Ventsislav Vankov a fait le pied pour Martin Papanov. On savait qu'il était très technique et très agile. Le circuit était plus propice pour lui. Plus tôt on l'isolait à l'avant, mieux c'était. Derrière, on a fait barrage. Quelques coureurs sont sortis. J'ai attaqué pour ma part lors du troisième tour. Je suis parti seul, un coéquipier m'a rejoint. J'ai rattrapé deux-trois gars qui étaient avec Martin. Puis, j'ai fini tout seul à la 5e place, tandis que Martin s'est imposé. Ce genre de circuit n'est pas trop ce qui me correspond normalement. Mais j'étais tellement déçu de la veille que je voulais à tout prix me rattraper. Vu que le circuit était dur avec cette petite bosse, je voulais quand même m'exprimer et finir sur une bonne note.

Il y a un bon niveau, il y a de tout, mais ça roule bien quand même. C'était un peu dur de se remettre dans le rythme après tout ce qui s'est passé. De jeudi à dimanche, nous étions à l'hôtel Magnolia en haut de la montée de Panichishte. Nous avions donc déjà reconnu le col en véhicule et à vélo à deux-trois reprises avant la course de samedi. Désormais, depuis dimanche, nous sommes dans une belle chambre d'hôtes à la station de ski de Bansko à plus d'1h30 de route au sud-ouest du pays. C'est plus pratique pour manger, on est plus autonome. On est tous ensemble dans le même bâtiment. La région est magnifique, c'est vraiment très beau. Il y a de quoi faire pour les entraînements avant In the footsteps of the Romans et le Tour du Bulgarie à la fin du mois. Ça nous permet de découvrir de nouveaux paysages ». 

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