Thierry Maréchal : « Ce n'est que du sport »

Crédit photo Edith Lebleu

Crédit photo Edith Lebleu

Même si, comme l'ensemble de la société, la Fédération Cycliste Wallonie-Bruxelles tourne au ralenti en cette crise du coronavirus, son président Thierry Maréchal ne veut pas dramatiser la situation. "Il ne faut pas oublier que ce n'est que du sport. Il y a plus important pour le moment", insiste-t-il auprès de DirectVelo. Pour le moment, la FCWB n'a mis personne au chômage partiel. "Les employés sont en télétravail et la secrétaire passe une fois par semaine au bureau à Tubize pour ramasser le courrier. Nous pouvons faire des réunions en ligne avec les coachs sur certains points comme la formation des coureurs."

« DE LA CHANCE SI NOUS REPRENONS AU 1ER JUILLET »

La cellule de coordination inter-fédérale de Belgian Cycling, Cycling Vlaanderen et la FCWB a décidé de prolonger l'annulation des épreuves nationales et régionales jusqu'au 1er juin (lire ici). Mais le dirigeant de 62 ans pense que cela ne s'arrêtera pas là. "J'ai l'impression que nous irons au moins jusqu'au 30 juin. Nous aurons de la chance si nous reprenons les courses le 1er juillet." Mais le Theutois ne veut pas d'une reprise dans n'importe quelles conditions. "Il faudra voir ce qui se passe à l'étranger. Si on lâche tout le monde trop tôt, on sera reparti pour une deuxième vague de contamination. C'est pourquoi je pense que nous recommencerons par des petites épreuves régionales, comme celles de l'Entente Cycliste de Wallonie et ensuite plus tard les courses de plus grande envergure." C'est donc un message négatif pour des épreuves comme le Province Cycling Tour, la nouvelle appellation du Tour de Liège prévu du 15 au 19 juillet. "A mon sens, ce sera trop tôt, mais j'espère me tromper."

Même s'il espère voir la situation s'améliorer, Thierry Maréchal n'a quand même pas beaucoup d'attentes pour le reste de la saison. "C'est une année à oublier. Nous ferons quand même de notre mieux pour recaser certaines courses dans le calendrier pour offrir un calendrier à nos licenciés. En VTT et en BMX, cela ne devrait pas trop poser de problème. Pour la route, par contre, ce sera plus difficile. Je suis d'ailleurs heureux de voir des organisateurs passer leur tour pour 2020. Je pense que c'est une bonne chose." Selon lui, la levée du confinement ne veut pas dire que les choses reviendront instantanément à la normale. "Les communes auront d'autres chats à fouetter et les sponsors qui auront mal vécu cette crise vont compter leurs sous. C'est malheureux à dire mais le sport de compétition passera au second plan."

LA FCWB POURRA SURMONTER LA CRISE

Néanmoins, la FCWB devrait être capable de surmonter la crise. "Tant que l'ADEPS (NDLR :  Administration de l'Éducation physique, du Sport et de la Vie en Plein Air) continuera à nous verser ce qu'il faut, il n'y aura pas de soucis. Nous aurons un problème financier, c'est certain et nous regardons comment éviter certains coûts. Nous faisons déjà des économies sur des dépenses d'activité comme les courses à l'étranger du Team Wallonie qui ont un gros impact sur le budget car c'est à chaque fois du personnel et des nuits d’hôtel à payer. Je pense aussi peut-être à favoriser le télétravail. Nous pourrions épargner sur les indemnités kilométriques", estime-t-il.

Au niveau de la communication, la FCWB profite de ce confinement pour présenter et donner des nouvelles des jeunes cyclistes wallons sur sa page Facebook. "A la base, nous nous demandions si nous allions en avoir trois ou quatre, mais nous en avons plusieurs par jour. Les jeunes apprécient cette mise en valeur et les clubs aussi car c'est quasiment le seul moyen à l'heure actuelle de montrer le maillot", termine-t-il.

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