Caroline Mani a eu le temps de s’imaginer décrocher le maillot bleu-blanc-rouge à Flamanville (Manche). Mais c’était sans compter sur la grosse performance de Marion Norbert-Riberolle, à la fois sacrée en Espoirs et en Élites (voir classement). “Des médailles d’argent, j’en avais déjà assez (rires)... Mais bon, franchement, le niveau était costaud. Je reviens en bonne condition, c’est du bon niveau. Si ça avait été plus technique et plus boueux, ça aurait été à mon avantage. Pour le coup, c’était très physique”, résumait la vice-Championne de France auprès de DirectVelo, quelques instants après l’arrivée.

Plutôt « diesel », la Franc-Comtoise a dû s’adapter à un départ ultra-rapide. “Marion a fait un départ canon. Elle est partie vraiment vite. L’avantage, c’est qu’on n’a vu personne, dès le début ! Le ménage a directement été fait. C’était osé de sa part mais elle a bien couru”, admet la sociétaire de l'AC Bisontine. “Je savais qu’il ne fallait pas que je me mette trop dans le rouge à essayer de revenir trop vite. Je suis revenue progressivement. Je n’ai pas été étonnée de son départ rapide. Je pense que son entourage lui a dit que le départ n’est pas mon point fort. Je ne suis pas une fille qui part extrêmement vite. On a dû lui dire de me mettre la pression d’entrée”.

« ELLE ÉTAIT SÛREMENT UN TON AU-DESSUS »

Une fois revenue sur la tête de course, Caroline Mani a tenté à plusieurs reprises de décrocher Marion Norbert-Riberolle, avant de se faire elle-même surprendre. “Quand elle m’a mis une attaque, j’avais le coeur à fond. Je n’ai jamais lâché, jusqu’au bout, mais la différence était faite. Je ne sais pas si j’en ai fait trop. J’ai tenté. Physiquement, elle était sûrement un ton au-dessus”.

Place désormais aux dernières échéances internationales pour l’athlète de 32 ans. “J’essaierai d’aller chercher un Top 10 au Mondial. Je n’ai pas le niveau pour jouer le podium mais j’ai bien bossé après Namur-Zolder”.