La Grande Interview : Frédéric Delcambre

Crédit photo Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole

Crédit photo Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole

Son histoire personnelle est intimement liée à celle de son club depuis désormais près d’un demi-siècle. A 55 ans, Frédéric Delcambre vient de lancer sa treizième saison en tant que directeur sportif de la formation Roubaix-Lille Métropole, dont le nouveau sponsor titre est désormais Natura4Ever. Ce jeudi, pour le deuxième jour de course de la saison de ses hommes, sur la 1ère étape de l’Etoile de Bessèges, le Roubaisien de naissance était toujours fidèle au poste, au volant, à motiver ses troupes. La passion reste intacte, bien que la fatigue - plus mentale que physique d’ailleurs - commence à se faire ressentir au fil des hivers. Pour autant, les douze années d’existence de l’équipe Continental nordiste lancée par Cyrille Guimard ne disent qu’une infime partie de l’amour qui lie Frédéric Delcambre au cyclisme et à son club de toujours. Le VC Roubaix, il en a porté le maillot pour la première fois dès ses huit ans, pour ne pratiquement jamais le quitter. Ancien pistard, Champion de France de poursuite par équipes chez les Juniors en 1981, reconverti entraîneur et formateur, le désormais emblématique directeur sportif de “RLM” retrace son parcours et aborde les problématiques actuelles de son club.  

DirectVelo : Tu viens d’entamer ta treizième saison avec la formation Continental désormais nommée Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole. Comment cette saison 2019 s’annonce-t-elle ?
Frédéric Delcambre : On arrive à repartir pour une nouvelle saison après de multiples rebondissements cet hiver. Avec l’arrivée de notre nouveau sponsor Natura4Ever, c’est aussi une nouvelle aventure qui débute et nous en sommes ravis. C’est une année très spéciale car en 2018, il y avait des coureurs qui marchaient bien chez nous et qui ont quand même dû quitter l’équipe et retourner chez les amateurs alors qu’ils ne le méritaient pas. Mais la conjoncture nous a obligés à faire des choix cet hiver. Au final, nous avons un groupe de dix coureurs cette année et comme toujours, nous ferons au mieux avec nos forces, face aux grandes écuries du peloton professionnel. Mais on sait que ce ne sera pas facile, une fois encore. En tout cas, l’envie reste la même pour moi et c’est immuable. T’as toujours envie de voir si tu as bien bossé, si tu t’es gourré, si les coureurs ont bien travaillé… Bon, par contre, j’ai de moins en moins envie de bouger en voiture, ça commence à être un peu long. 60.000 kilomètres par an, ça commence à peser.

L’équipe a failli disparaître cet hiver, après avoir déjà connu des moments de grand stress les hivers précédents. Comment vis-tu ces périodes-là ?
Ce n’est jamais facile à vivre et cet hiver était peut-être le pire de tous. On avait trouvé ce qu’il fallait au mois de juin puis le partenaire s’est désisté (“Baie par Baie”, NDLR). Il a fallu trouver un autre partenaire en catastrophe et on peut clairement dire que l’on a eu très chaud. L’équipe professionnelle aurait réellement pu s’arrêter. De toute façon, il était hors de question de mettre l’ensemble du club en péril pour sauver l’équipe pro. Mais le danger était réel, c’est clair !

La façon dont le club semble gérer ses finances a été plusieurs fois critiqué ces dernières saisons. Il y a trois ans, Jean-Charles Cannone s’était vu reprocher de ne pas avoir su élargir les ressources financières au-delà des subventions publiques et du sponsor titre, avant qu’il ne décide de quitter son poste. Cette capacité d’élargir les ressources financières du club et de l’équipe professionnelle est-t-elle un problème réel à Roubaix ?
Les gens ont peut-être certaines difficultés à comprendre la situation du club. Quand le budget arrive, on ne fait, non pas les comptes pour l’équipe professionnelle, mais pour l’ensemble du VC Roubaix. Dans ce projet, il y a l’équipe professionnelle, qui prend bien évidemment une part énorme, mais il faut que tout le monde puisse vivre dans le club. Peut-être que ce n’est pas le meilleur moyen pour certains, mais selon moi, ça reste la meilleure solution pour ne pas se casser la gueule à l’échelle du club. Pour ce qui est d’aller démarcher d’autres sponsors, ce n’est pas à moi de le dire. Je ne suis pas un commercial. Mais il est évident que la clef, c’est la monnaie (sourires). Pour le reste : des idées, on en a tous, et je ne pense pas que l’on soit plus bête que les autres. On sait comment faire, mais il faut avoir les moyens financiers de le faire correctement.

Le statut d’équipe Continental, à savoir de troisième division mondiale, est-il le plus difficile de tous actuellement ?
Ce n’est pas le pire. Déjà, le statut de Continental en France est le meilleur que l’on puisse trouver au Monde. En Continental, dans notre pays, les coureurs cotisent, ont des assurances… Ce système-là doit perdurer. Ce sont les autres Continental à l’étranger qui, selon moi, font n’importe quoi. Mais ce n’est que mon point de vue personnel. Dans notre pays, nos équipes Continental sont professionnelles et à ce niveau, en troisième division, je pense qu’il est plus difficile de trouver un partenaire à 100.000 euros plutôt qu’à 10.000.000, même si ça peut sembler paradoxal… En plus, quand on trouve un partenaire, généralement, il faut renégocier ou chercher tous les ans alors qu’une grosse structure du WorldTour signe pour quatre ans et après, elle est tranquille. En revanche, comme toute structure professionnelle, on a des salaires, des charges, des mécanos, des assistants… Sans compter tout le fonctionnement normal d’une équipe pro, qui coûte de l’argent. Donc il est certain que ce n’est pas facile à gérer tous les jours.

« J’AI ENVIE D’ARRÊTER… TOUS LES ANS »

Tu es un enfant du VC Roubaix, toi qui en portait déjà le maillot il y a près de 50 ans !
Je suis né à Roubaix, j’ai commencé au club à 8 ans, au tout début des années 70. Alors autant dire que ça fait un sacré moment (sourires). J’ai forcément beaucoup de souvenirs de ces décennies au club, d’abord en tant que coureur. Avec le temps, on ne garde que les bons souvenirs et on oublie les mauvais. Par contre, je vis au présent. Je ne regrette rien mais ce qui est fait est fait. Je n’ai pas de photos, de coupes, de trophées… Je n’ai rien gardé. Je ne suis pas un nostalgique. Je me concentre toujours sur le présent. Peut-être que je regarderai en arrière lorsque je serai à la retraite. Quoi qu’il en soit, je peux dire que j’aurai vécu de ma passion toute ma vie, puisque je serai bientôt à la retraite.

Comment voyais-tu ton avenir lorsque tu étais adolescent ?
Je rêvais d’être chez les professionnels, comme n’importe quel gamin qui fait du vélo. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui avaient les pieds sur terre, alors j’ai assuré le coup. Entre temps, j’avais eu une seule touche pour passer pro, mais qui n’était pas intéressante du tout. J’ai fait trois années d’infidélité au club de Roubaix lorsque j’étais en première catégorie mais je suis revenu dès que je l’ai pu. C’est un très grand club français, bien enraciné et qui devrait durer encore longtemps. Une fois que ma carrière cycliste s’est terminée, je me suis intéressé à l’encadrement, car j’ai toujours été attiré par ce domaine-là.

Et tu es devenu entraîneur…
Oui, mon vrai métier, c’est entraîneur, et non pas directeur sportif. Je me suis occupé des jeunes, et j’ai formé des gamins pendant vingt ans. Il y a un paquet de coureurs qui ont eu des résultats avec moi. Le plus connu, c’est Arnaud Tournant (Roubaisien, Champion du Monde à quatorze reprises sur piste, mais également Champion Olympique à Sydney, en 2000, NDLR). Au niveau du club, on a mis plein de choses en place pendant toutes ces années. Par exemple, on a été le premier club en France à avoir une équipe Junior qui allait faire des courses à l’international, en Belgique, au milieu des années 90.

Tu n’as jamais envisagé de quitter le monde du cyclisme pour faire autre chose ?
Je ne me voyais pas être ailleurs que dans le sport. Par contre, j’ai déjà eu envie d’arrêter au club et dans l’équipe professionnelle. Ces derniers temps, ça m’arrive même tous les ans, mi-septembre… A chaque fois, j’en ai marre, je me dis que c’est trop dur, qu’on est encore en train de chercher un sponsor… Puis ça passe !

« ON EN FAIT DES VEDETTES, MAIS C’EST UN PROBLÈME »

Comment l’équipe professionnelle a-t-elle vue le jour en 2007 ?
Le Président du club à l’époque, Jean-Charles Cannone, avait fait venir Cyrille Guimard et nous avions fait une tentative un an après que l’équipe Bretagne soit passée en Continental. Mais financièrement, ça n’allait pas… Puis Cyrille, en faisant les comptes, nous a dit que l’on pouvait passer. La décision a été prise en septembre 2006. C’était un nouveau challenge et un saut dans l’inconnu. C’est toujours excitant. Pour moi, en plus, c’était l’occasion d’apprendre à côté d’un sacré monsieur comme Cyrille Guimard. On s’est lancé, et ça l’a fait.

Prends-tu toujours le même plaisir à tenter d’emmener tes coureurs vers le plus haut niveau mondial, douze ans plus tard ?
Je prends de l’âge et la différence des générations se fait de plus en plus sentir pour moi. Je trouve que c’est de moins en moins évident. Ce n’est pas de la faute des jeunes, bien sûr. C’est juste une question générationnelle. La société a énormément changé : tout va très vite désormais, et ce qui est vrai le mardi peut ne plus l’être le mercredi. Sauf que l’école du vélo, et du sport en général, c’est la patience. Il faut beaucoup travailler pour espérer avoir, un jour, une récompense. Maintenant, les jeunes sont mis dans des cocons, on en fait des “stars” ou des vedettes dès les rangs Espoirs. Mais c’est un problème et pour moi, cette catégorie des Espoirs, c’est une connerie !

Tu n’aimes pas cette “catégorisation” des coureurs de 19 à 22 ans ?
Si, mais ça devrait se résumer aux Championnats de France, d’Europe, du Monde, au Tour de l’Avenir et aux grandes Classiques. Ça doit permettre aux jeunes de gagner de belles courses pour qu’ils passent pros. Mais c’est tout. Le problème en France, c’est qu’on cherche absolument et désespérément le mec qui va gagner le Tour de France. Le jour où un Français gagnera le Tour, on sortira de l’ornière mais là, depuis quelques années, je trouve que l’on fait parfois passer nos jeunes pour des stars, quand ils passent pros à 22 ans. Alors que c’est le moment de leur carrière où ils doivent tout réapprendre, et où ils peuvent potentiellement se casser la gueule. Et parfois, ça se passe mal.

On entend parfois certains de ces coureurs Espoirs dire qu’ils ne sont pas prêts à passer professionnels à tout prix, et qu’ils aiment autant rester dans leur DN1 qu’aller à Roubaix…
C’est parce qu’ils se font des idées ! Ce qui me rassure, c’est de voir des coureurs pros qui sont passés par chez nous et qui  prennent encore le temps de passer devant le camion pour dire bonjour au départ des courses, pour venir prendre des nouvelles de l’équipe. Ça doit vouloir dire qu’ils n’ont pas de si mauvais souvenirs que ça de leur expérience avec nous. Pour les autres, s’ils pensent qu’il vaut mieux être en DN1 qu’à Roubaix, eh bien qu’ils restent en DN1.

« ILS NE NOUS CONNAISSENT PAS »

Mais comment expliques-tu que l’on puisse avoir ce raisonnement-là ?
C’est tout simple : je pense que le problème vient de certains Présidents ou directeurs sportifs de DN1. Et je dis bien certains, car il y a beaucoup de gens très bien dans ces clubs. Mais certains déconseillent aux jeunes de venir, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. En même temps, jusqu’à l’an passé, avec un contrat aidé, un gamin pouvait toucher 1200 euros en DN1… Donc financièrement, c’est presque plus intéressant pour eux que de venir chez nous. Sauf qu’en DN1, si on s’intéresse par exemple à la question des déplacements, tu fais 800 bornes en camion pour aller sur une course. En Conti, tu y vas en train et tu es remboursé de tes frais…

Il y a aussi des coureurs qui considèrent qu’une Continental n’est tout simplement pas assez attrayante d’un point de vue sportif...
Certains pensent qu’ils sont trop bons pour Roubaix. Il arrive que des coureurs me disent : “je ne veux pas aller chez toi, je veux directement passer chez Cofidis”. Parfois, ces coureurs-là ne passent jamais pro par la suite. Mais on en revient à la starification des Espoirs. Ils pensent être des vedettes donc ils veulent directement une équipe qui fait le Tour de France. Dans la tête des jeunes, Roubaix n’est jamais une priorité. Mais des jeunes, on en a et on en aura toujours, puisqu’on est en fin de liste... Et ceux qui n’ont rien trouvé plus haut dans la liste nous contactent. Toujours est-il que ça m’embête que des jeunes puissent considérer les équipes de Continental comme de la merde. Ils ne nous connaissent pas, ils ne nous ont jamais vus, ils ne savent pas comment on travaille, mais c’est ancré dans leurs têtes. Courir en Conti, ce serait même “la honte” pour certains. C’est dommage.

Ton équipe n’est pas là pour garder des coureurs pendant dix ans et leur proposer un projet à long terme, mais avant tout pour aider ces jeunes à se servir du niveau Continental comme d’une passerelle !
Bien évidemment, mais la passerelle n’existe pas aujourd’hui. Elle n’existe plus. Ce n’est pas quelque chose d’automatique. A mon sens, ça devrait exister, bien sûr. On devrait accueillir des jeunes et les meilleurs d’entre eux pourraient ensuite intéresser les plus grosses équipes. Sauf que l’on ne peut plus avoir les meilleurs Espoirs… Ce n’est même pas la peine de rêver.

Comment convaincre un coureur Espoir de faire ses gammes à Roubaix avant de postuler au WorldTour, par exemple ?
Si tu cours à Roubaix, tu cours chez les pros, tu as le calendrier des pros, ce qui n’a rien à voir avec le fait de courir en DN1. Mais rien à voir, j’insiste ! Et je ne dénigre pas du tout le vélo amateur, évidemment. Même si l’équipe arrive à être invitée sur quelques épreuves de Classe 2 dans la saison, le coureur va en disputer combien sur l’année ? Quand tu es chez Roubaix, tu te frottes aux pros toute l’année et tu ne fais que ça. Tu peux même courir avec Valverde, Van Avermaet… Tu es dans le monde des pros, tout simplement. Et là, tu es fixé sur ton niveau. C’est mieux de gagner une course chez les pros que dix chez les amateurs. Enfin, à un moment donné, il faut savoir ce que l’on veut. Chez Roubaix, tu as un statut de professionnel et de salarié, avec un calendrier attractif. Alors oui, il y a de très bons clubs en DN1. Une équipe comme Pro Immo, par exemple, est très bien structurée et bravo à eux. Mais ça reste différent. Pro Immo ne fait pas l’Etoile de Bessèges, et je pense que nos jeunes coureurs sont heureux d’être sur l’Etoile.

« MON RÊVE, C’EST DE FAIRE DE LA FORMATION »

La situation risque de se compliquer encore un peu plus avec le nouveau phénomène des équipes réserves. On imagine qu’il sera de plus en plus difficile de voir de futurs grands talents passer par l’équipe Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole ?
C’est sûr que ça va devenir compliqué… Quand on est arrivé en 2007, la France était en avance sur tous les autres pays. Les WorldTour et Conti Pros pouvaient s’appuyer sur les Conti, mais ça n’a pas été fait. Et maintenant, l’UCI nous explique que ce serait bien qu’il y ait des réserves. Avec les budgets atteints par les équipes WorldTour voire Conti Pro, forcément, ils décident de créer leurs propres équipes et nous, on passe à la trappe. C’est regrettable car ce n’est pas comme ça que je vois une Continental.

C’est-à-dire ?
Moi, mon rêve, c’est de faire de la formation, et d’être justement la structure réserve d’une équipe au-dessus. Je me répète mais en France, on avait tout avant les autres, avec des équipes dans les trois divisions. Sauf que l’on ne s’est pas appuyé sur nos formations de troisième division.

En 2007, pour sa première saison professionnelle, Roubaix-Lille Métropole partait avec huit néo-pros, accompagnés des plus expérimentés Capelle, Derepas et Finot…
Mais ce n’est plus possible, on n’a plus le choix ! On fait avec ce que l’on a, et des jeunes qui, pour la plupart, préfèrent aller dans une réserve. On continue toujours de former des jeunes, évidemment, mais en moins grand nombre. Cette année, de toute façon, c’est un peu spécial avec la situation que l’on connaît mais l’an passé, on a quand même fait passer plusieurs coureurs des Amateurs au niveau professionnel (Pierre Barbier, Pierre Idjouadiene, Thomas Joly et Samuel Leroux, NDLR). Ça, c’était bien, non ? Si on regarde le nombre de coureurs qui ont fait carrière chez les pros en passant par Roubaix, il y en a quand même un paquet ! Ça dépend peut-être des années. Là, avec la naissance de la Conti Groupama-FDJ, ça ne nous a pas aidé non plus.

Aujourd’hui, ce ne semble pas du tout être la même chose d’aller à la Conti Groupama-FDJ ou chez Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole et pourtant, on parle là de deux formations professionnelles françaises de troisième division mondiale !
Oui, bien sûr, mais peut-être que l’essence d’une équipe Continental, c’est d’être ce qu’est la Conti Groupama-FDJ. Cette troisième division doit servir de tremplin pour former les jeunes et encore une fois, c’est ce que j’aimerais également pour notre équipe. Si tu fais une Continental de formation, tu dois adapter ton calendrier. Tu dois faire découvrir à tes coureurs tous les types de parcours possibles, qu’ils risquent de rencontrer au-dessus s’ils y vont. Cette phase intermédiaire est, je trouve, particulièrement intéressante.

« IL N’Y A QUE DEUX SOLUTIONS »

Alors justement : est-il encore possible de voir l’équipe devenir la réserve d’une très grande structure, ou le train est-il passé ?
Je pense que c’est possible. L’UCI n’a pas imposé d’avoir le même sponsor. A Roubaix, on a tout ce qu’il faut avec les structures, le vécu, l’expérience du développement des jeunes, le sport-études juste à côté… Sur le papier, ça me semble attrayant. Pour ce qui est du calendrier, ce n’est pas un problème. On le voit déjà avec la Conti Groupama-FDJ. Le calendrier est large, en France comme à l’étranger.

Lorsque l’on fait la liste des formations françaises de première et deuxième division, et que l’on y retire celles qui ont déjà leur propre réserve, il ne reste plus grand-monde…
Ce n’est pas faux, mais Israël Cycling Academy a bien choisi l’équipe Côtes d’Armor pour sa réserve ! On ne va pas exclure les équipes étrangères. On est le VC Roubaix, c’est une institution ancrée dans le monde du vélo et mondialement connue, alors j’y crois.

Ce projet-là, il doit donc se construire dès à présent ?
Ce qui va compter cette année, c’est de satisfaire notre nouveau partenaire, qui est venu nous sauver, au niveau des résultats, du comportement et de l’image. Ensuite, si on pouvait avoir la chance d’être réserve d’une équipe, on serait dans la vraie philosophie de ce qu’est le club, en effet. Enfin, c’est sûrement mon côté éducateur (sourires), mais je pense réellement que l’on serait sur les bons rails. De toute façon, le fonctionnement actuel est amené à disparaître et ne pourra pas tenir.

Donc il faut faire vite ?
A moyen terme, il n’y a que deux solutions : soit tu deviens une réserve, soit tu passes en Conti Pro. Et quand je dis à moyen terme, c’est d’ici deux ans maximum ! Il vaudra mieux être une petite Conti Pro qu’une belle Continental, je pense, ce qui n’était pas forcément vrai jusqu’à présent. Donc ce sera une Conti Pro, ou une réserve. Alors à nous de faire bouger les choses.



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