Tour Alsace : Une journée supplémentaire en 2019 ?

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le Tour Alsace (2.2) s'est achevé ce dimanche par la victoire de Geoffrey Bouchard (CR4C Roanne). Sitôt la 15e édition de l'épreuve dans le rétroviseur, l'organisation se projette déjà en direction de 2019 (voir les articles consacrés à l'épreuve). DirectVelo fait le point avec Francis Larger, directeur de l'épreuve.

DirectVelo : Cette année, le Tour Alsace a été marqué par la chaleur. Était-ce l'édition la plus chaude de l'histoire de l'épreuve ?
Francis Larger : Oui, je pense. C'est la période la plus chaude que l'on a connue depuis un moment. On avait déjà eu la canicule sur le Tour Alsace mais c'est la première fois que cela dure cinq jours consécutifs. Il y a également eu de très fortes pluies lors de la 4e étape où les coureurs ont été copieusement douchés. Par contre, je signe tout de suite pour avoir la même météo l'an prochain.

Le Tour Alsace sera-t-il encore une épreuve de Classe 2 en 2019 ?
En terme d'organisation, de professionnalisme, de bénévoles et de moyens, le Tour Alsace aurait largement les moyens de passer en 2.1. Il ne nous manque rien. Nous n'avons rien à envier aux autres courses, mis à part le Tour de France. Cependant, je souhaite conserver la rivalité entre professionnels et amateurs. Les amateurs aiment se mesurer à des équipes professionnelles qui viennent pour gagner. Je trouve cela très intéressant. C'est pour cette raison que nous ne souhaitons pas nous orienter vers une épreuve entièrement professionnelle alors que nous aurions les moyens de faire. 

« NOUS NE BOUGERONS PAS »

Justement, avez-vous la volonté de rester placé à cette date du calendrier ?
Nous n'avons pas le choix. Nous sommes calé sur le Tour de France. Je n'ai jamais choisi cette date. Le Tour de France arrive le dimanche et nous, nous partons le mardi ou le mercredi. Les cars des chronométreurs arrivent du Tour de France et nous les récupérons sur le Tour Alsace. Nous sommes liés au Tour de France, du coup, nous ne bougerons pas. 

Le Tour Alsace s'est affirmé comme une épreuve de référence en montagne...
Sur la 4e étape, il y avait 4400 mètres de dénivelé positif (lire ici). C'était une étape digne du Tour de France. Je n'avais pas d'autre choix que d'emprunter ces routes car je voulais montrer des paysages magnifiques. Les équipes qui viennent sur le Tour Alsace savent depuis des années qu'il faut venir avec les grimpeurs. Si elles viennent avec des ''fers-à-repasser'', elles savent qu'elles rentreront rapidement à la maison. Le but n'est pas de faire du plat. Nous avons une région vallonnée avec notamment la Planche des Belles-Filles. Ceux qui ne veulent pas grimper doivent trouver autre chose. 

« TROUVER DE NOUVELLES VILLES-ETAPES »

À quoi ressemblera le parcours de l'édition 2019 ?
C'est possible qu'il y ait une étape en ligne supplémentaire. Aujourd'hui, nous sommes limités à cinq étapes. Si nous voulons faire un prologue, il faudrait le faire le mardi soir et qu'il ne compte pas pour le classement général. Cela serait en quelque sorte une longue présentation des équipes. Si nous trouvons des partenaires qui nous suivent, cela peut se faire. Nous réfléchissons. Toutes les villes-étapes de cette année veulent de nouveau recevoir le Tour Alsace en 2019. Toutefois, il faut quand même bouger d'une année à l'autre et il faut trouver de nouvelles villes-étapes.

L'épreuve se concentre principalement au sud de la région. Est-il envisageable de le voir évoluer en direction de Strasbourg et du Bas-Rhin ?
Je ne veux plus partir de Strasbourg. Le Tour Alsace y est parti une dizaine de fois. Il ne faut pas qu'une épreuve comme la notre aille dans des grandes villes où il dérange. Il faut qu'il se rende dans des villes qui sont contentes de nous avoir et qui ont besoin de se faire connaître. C'est compliqué d'aller jusque dans le haut de l'Alsace d'un point de vue logistique. Haguenau nous demande depuis des années pour faire un départ du Tour Alsace. Ils en rêvent mais c'est compliqué et loin. Tout le monde nous demande mais on ne peut pas aller partout. Et d'un autre côté, il faut trouver d'autres villes... 

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