Sylvain Chavanel (Cofidis) est sacré pour la troisième fois champion de France du contre-la-montre. Retrouvez le direct de la course ici. Toutes les photos seront à voir sur www.velofotopro.com.

Sylvain Chavanel (Cofidis), champion de France
« Il s'agit de ma meilleure saison. Je me sentais vraiment bien sur ce contre-la-montre. Je ne l'ai pas travaillé spécifiquement, je me suis préparé sur la lancée du Tour de Suisse. Pour l'épreuve en ligne dimanche, je suis également en confiance. Ma prochaine priorité sera évidemment le Tour, pour une victoire d'étape et pourquoi pas une place au classement général selon les circonstances de course. Pereiro et Dessel ont bien réussi comme cela par le passé. Les Jeux olympiques ? Il y aura la pollution, il fera chaud, le parcours sera difficile... Je n'ai pas la tête à ça. »
 
Christophe Kern (Crédit Agricole), médaille d'argent
« Quand on voit le gouffre entre Sylvain et nous, il n'y a rien à regretter. On s'est battu pour un podium. Moi, je m'entraîne depuis quinze jours sur les conseils de notre directeur sportif Eddy Seigneur, parce qu'il sait comment préparer un contre-la-montre ! Je faisais deux heures de derny le matin, deux heures l'après-midi. Mes sorties atteignaient les 180-200 km ["idéal pour préparer aussi l'épreuve en ligne", a précisé Seigneur, NDLR]. Il y a un jour sur quatre où je n'ai pas pu tenir le coup. Je suis content de ma place, elle montre que depuis la catégorie espoir je suis un des meilleurs Français sur les contre-la-montre plats. »
 
Noan Lelarge (Bretagne-Armor Lux), médaille de bronze
« On ne pouvait pas rivaliser avec Sylvain. Le contre-la-montre est une discipline que j'aimais bien lorsque j'étais plus jeune. Je me suis entraîné pour les championnats depuis un mois et demi. L'équipe était derrière moi, des gens m'ont prêté du matériel, on m'a aidé à rouler derrière mobylette. Secrètement, j'espérais une place dans les cinq premiers. Alors, 3e... »
 
Philippe Mauduit, directeur sportif (Bouygues Télécom)
de Dimitri Champion (9e)
« Dimitri est parti trop vite dans la bosse. Il a mis 7 km à récupérer et il a perdu du temps. Puis il a stabilisé son écart. Mais c'était trop tard. Tout ceci est de ma faute, c'est moi qui lui ai conseillé de partir fort et il en paye les conséquences. J'assume cette erreur. Dimitri, comme un pistard, a pourtant besoin de partir sur un rythme élevé et se montre toujours endurant. On a pris un risque. C'est ce qu'il faut faire sur un championnat. Hélas, ça n'a pas marché. »
 
Thierry Bricaud, directeur sportif (Française des jeux)
de Jérôme Coppel (7e) et de Benoît Vaugrenard (22e)
« Jérôme fait un bon contre-la-montre puisqu'il termine à seulement 13" de la première marche du podium. Il lui manque encore une à deux années d'expérience pour pouvoir atteindre ses objectifs sur la discipline. Il a commis quelques erreurs de braquet en mettant trop gros, pour bien faire. Je pense que c'est là qu'il a perdu ces précieuses secondes. Benoît quant à lui a connu un jour sans. Il n'était pas dans l'allure sur les premiers kilomètres et n'a pas pu se débloquer par la suite. On lui donnait les temps intermédiaires. Quand il a vu qu'il était situé loin des premiers, il a dû se démotiver. »