Mondial - Espoirs : Les pros au service des jeunes

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

La sélection belge pour les Championnats du Monde Espoirs à Bergen (Norvège) a été dévoilée ce lundi par le coach Jean-Pierre Dubois. Le sélectionneur fédéral s’appuiera sur le Champion de Belgique Senne Leysen et Nathan Van Hooydonck pour le contre-la-montre. Pour l’épreuve en ligne, il fera appel à Bjorg Lambrecht, Jasper Philipsen, Stan Dewulf, Emiel Planckaert et deux néo-professionnels : Piet Allegaert (Sport Vlaanderen-Baloise) et Nathan Van Hooydonck (BMC Racing). Décryptage avec le sélectionneur pour DirectVelo.

DirectVelo : Van Hooydonck pour le chrono, on pouvait s’y attendre. Pour la course en ligne, un peu moins ?
Jean-Pierre Dubois : J’en ai parlé de longue date avec lui, dès l’annonce de son passage chez les pros. Il aurait déjà pu disputer le championnat d’Europe, mais cela ne s’adaptait pas dans son programme. Par contre, pour le mondial, il venait à la place de Stan Dewulf. Pour Leysen, ce fut aussi une évidence. Il a démontré qu’il était le meilleur belge au championnat de Belgique, et ramène un top 10 à l’Euro. Donc nous pouvons reposer beaucoup d’espoirs sur lui.

Pour résumer, Van Hooydonck peut viser le podium, Leysen le Top 10 ?
La médaille, c’est peut-être un peu osé. Le niveau reste toujours dense au Mondial, donc prédire une place est compliqué. Mais il a bien travaillé et se présente forcément avec des ambitions. Mais il n’est pas favori et peut s’élancer sans pression. A ce niveau, un top 8 sera déjà très bien. Pour Senne, il n’était qu’à quelques secondes de la 5e place à l’Euro. Donc il est capable d’un top 10 au Mondial. Il sortira du Tour de Grande-Bretagne, ne doit se concentrer que sur le contre-la-montre : les circonstances jouent en sa faveur.

« DEUX VRAIS LEADERS »

Pour l’épreuve en ligne, tu fais appel à deux pros : Allegaert et Van Hooydonck. Une évidence ?
C’est défini depuis juin. J’avais alors contacté leurs managers respectifs, Allan Peiper et Walter Planckaert. Une fois leur accord reçu, j’en ai discuté avec les coureurs. On a analysé leurs programmes de juillet à septembre pour avoir la meilleure préparation possible pour leur championnats du monde. L’objectif est clair : aller chercher le titre, donc les gaillards ont accepté de pleinement se plier à mes exigences.

Philipsen et Lambrecht leader, les deux pros devront rouler pour les deux cadets de la sélection ! Assez paradoxal ?
Non, dans la mesure où Lambrecht et Philipsen sont deux vrais leaders, qui savent remercier leurs équipiers. Ils connaissent le respect pour l’équipe, et personne n’a de souci à bosser pour eux. Jasper, malgré son jeune âge, a démontré au Tour des Flandres qu’il est assez solide pour assumer ses responsabilités dans l’Eikenberg, puis au ZLM Toer quand je l’avais placé comme leader. Et pour Bjorg, sa capacité à assumer le leadership n’est plus à démontrer. A leurs côtés, Nathan Van Hooydonck sera le capitaine de route, pour calmer leurs ardeurs et éviter que, comme à l’Euro où il avait roulé derrière l’échappée, Jasper se découvre trop tôt.

« SIX MECS AVEC UNE POINTE DE VITESSE »

Un sprinter, un grimpeur : la Belgique est parée à tous les scénarios !
Nous avons six mecs avec une belle pointe de vitesse, donc chacun peut partir en échappée : la situation sera positive. Je m’attends à une course d’élimination par l’arrière. Et avec les 190 bornes de prévues, les deux derniers tours vont peser : on dépassera les 4h30 de course ! Mais l’objectif est fixé de longue date, donc la distance ne sera pas un obstacle pour nous. Je crois au titre, comme à Richmond ou à Ponferrada. Mais il faudra parvenir à se débarrasser des sprinteurs, comme Halvorser, Jakobsen, Welten, Cami ou Riabushenko.

Robbe Ghys, Stef Cras : les déçus sont nombreux...
Pour Robbe, il aurait parfaitement mérité sa place dans notre groupe, mais la combinaison avec la piste nécessitait une période de repos en septembre pour préparer la Coupe du Monde prévue en octobre. Mais il aurait pu dynamiter la course. Quand à Stef Cras, le parcours ne lui convient pas. Les côtes se passent sur le grand plateau, ce qui lui est défavorable. Même chose pour Harm Vanhoucke, même s’il se débrouille aussi sur le plat.

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