On a retrouvé : Clément Brossais

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo.com

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo.com

Cinq ans et demi ans après avoir débarqué au Chambéry Cyclisme Formation, Clément Brossais est toujours là. Mais à 25 ans, il occupe désormais la fonction d'attaché commercial au sein du club de DN1. DirectVelo a retrouvé celui qui était arrivé fin 2011, en provenance de l'AS Villemur.

DirectVelo : Est-ce plus simple de préparer une saison cycliste ou la présentation du Chambéry CF ?
Clément Brossais : Question difficile ! Ce sont deux boulots différents. C'est physique de préparer la saison... Mais pour les deux, il y a de la pression et du travail. Il y a une grosse préparation en amont pour être au top le jour J.

UN CLUB CCF

Quel est ton rôle aujourd'hui au Chambéry CF ?
J'ai un poste d'attaché commercial. Le but est de commercialiser toutes les activités mises en place par le Chambéry CF : les stages, les formations professionnelles... Je pilote la partie événementielle. Nous avons notamment créé un challenge inter-entreprises. Je suis en contact avec tous les partenaires du CCF. Je m'occupe aussi de la communication en compagnie de Benjamin Jasserand, également ancien coureur du CCF, et de Benoît Tessier, qui est en alternance au club.

Comment t'es-tu retrouvé à occuper ce poste ?
A la fin de mon Master, j'avais dit à Loïc (Varnet, le manager) que j'allais être sur le marché du travail à partir du 1er septembre. J'ai eu de la chance car le poste était vacant. Loïc avait besoin de quelqu'un. J'ai été embauché le lendemain de la fin de mon alternance.

Tu aurais imaginé ça en quittant le club fin 2013 ?
Pas du tout. Le CCF était une belle aventure mais je m'étais dirigé pendant mes études vers les sports outdoor. J'avais fait un trait sur le vélo mais j'avais gardé des liens avec Loïc. Nous sommes devenus amis. J'assistais toujours aux cérémonies du CCF. Et j'ai créé avec Virginie Pollet, Thomas Damuseau et Thomas Welter le club CCF. C'est l'amicale de tous les coureurs passés par le centre. Nous avons créé un petit réseau pour permettre de garder un lien entre les personnes qui ont évolué au CCF et savoir qui travaillent où...

« PAS SIMPLE DE PARTIR A 700 KM DE LA MAISON »

Comment t'étais-tu retrouvé au CCF fin 2011 ?
Je suis rentré au CCF par l'intermédiaire de Florian Legrandois, alors coureur ici. Cette structure me faisait rêver. J'ai déposé ma candidature en début de saison alors que j'étais Espoir 1ère année. Loïc m'a suivi pendant la saison et m'a dit pendant l'été que je pouvais venir... J'étais heureux mais ça a été dur de quitter ma région. C'est la première fois que j'ai vu pleurer mon père ! Ce n'était pas simple de partir à 700 km de la maison. Je suis parti à 3 heures, la voiture pleine à craquer... Dès que je suis arrivé, j'ai trouvé ça vraiment top.

Tu as de suite été un élément important pour le bon fonctionnement du collectif...
Je me suis rapidement rapproché de coureurs qui étaient déjà là depuis plusieurs années : Teychenne, Welter, Chevrier... Il y avait aussi Romain (Bardet). Nous avons fait des belles bringues quand je suis arrivé, ça soude forcément les liens ! Puis je suis resté ici car j'ai trouvé ma chérie... une reblochonne comme dit mon père !

Est-ce simple de continuer le vélo quand on a évolué au CCF ?
C'est différent ! J'étais au Team Chris Net en 2014. J'ai fait ma licence après mon départ du CCF. J'ai été en stage pendant six mois chez Salomon, ce n'était plus possible de continuer le vélo. En quittant le CCF, j'ai tiré un trait sur ma grande carrière cycliste ! (rires)

« JE N'AVAIS PAS ASSEZ DE RECUL »

Alors que tu étais venu pour passer pro ?
Oui. J'avais des bons résultats dans ma région. J'avais gagné cinq courses en Espoir 1. Je pensais pouvoir passer pro. Je n'ai peut-être pas mis tous les moyens de mon côté pour le faire mais j'ai usé de tout ce que le club pouvait nous mettre à disposition.

Qu'est-ce que tu n'as pas fait ?
Si c'était maintenant, j'aurais été plus sérieux. A l'époque, je manquais de maturité... J'avais 19 ans. Je n'avais pas assez de recul.

Est-ce un regret aujourd'hui ?
Pas du tout ! Ma vie me va très bien. J'ai ma copine, un métier, un cadre de vie idéal à Chambéry... J'ai des bons copains, on boit des canons... Je ne me vois pas repartir à Montauban. J'ai tout ici pour être épanoui.

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