Francis Mourey : « Je vais me battre »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Francis Mourey a encore faim. Neuf fois Champion de France de cyclo-cross et tenant du titre, le coureur de l’équipe Fortuneo-Vital Concept tentera de conquérir un troisième titre à Lanarvily. Le Franc-comtois a toujours été à l’aise sur le difficile circuit breton (lire ici). Même s’il traverse une période plus compliquée ces dernières semaines, il promet : "je vais me battre". Pour DirectVelo, Francis Mourey évoque sa forme du moment avant de se tourner vers la fin de la saison.

DirectVelo : Comment te sens-tu avant ce Championnat de France ?
Francis Mourey : C’était plus difficile en décembre. Depuis Nommay, je suis moins dans le coup alors que j’étais très bien depuis le début de la saison. Je ne sais pas l’expliquer. Pourtant, je ne me sens pas fatigué mais j’ai eu une petite baisse de régime. C’est le corps humain... je ne suis pas une machine !

« JE CHANGERAI CERTAINES CHOSES »

Tu disais après Gervans avoir besoin de plus de récupération, est-ce que ça peut être une explication ?
J’y réfléchis. Cette saison, je n’ai pas changé mes habitudes par rapport aux autres saisons mais si j’ai de l’expérience, je prends aussi un an comme tout le monde. Je ne vais rien changer cette saison mais je vais en discuter avec mon entraineur. J’aimerais aussi avoir des avis de coureurs qui sont passés par là pour prendre des décisions et ne pas faire les mêmes erreurs la saison prochaine. Jusqu’à aujourd’hui, je roule quasiment tous les jours mais je me dis qu’il faudrait peut-être me ménager avec des périodes de repos de deux ou trois jours entre des blocs de deux semaines par exemple. Enfin, tout ça ce ne sont que des réflexions pour le moment.

Est-ce que ça t’inquiète avant Lanarvily ?
Non car j’ai bien travaillé. Je suis prêt à me battre pour décrocher ce dixième titre. Ce serait super ! Je n’aurais pas de regret car je me suis préparé comme les autres années. Depuis quinze ans, ça s’est toujours bien passé. Il n’y a pas de raisons que ça change !

En plus tu sembles apprécier ce circuit avec quatre victoires dont deux titres…
C’est un circuit qui me correspond. De mémoire, il n’y a qu’une fois où je n’ai pas gagné et j’avais terminé deuxième. C’est difficile, surtout la partie en bas du champ avec la remontée et un replat dans la foulée sur 300 mètres où il faut continuer de pédaler. A mon avis, c’est encore là que la différence se fera.

« INTERET DE METTRE EN PLACE DES STRATEGIES »

Tu vas retrouver une configuration dans laquelle une course d’équipe sera possible avec Arnold Jeannesson et Kévin Ledanois. Est-ce un avantage ou il y a un risque de se marcher dessus ?
On est d’assez grand garçons pour ne pas se marcher dessus, je ne m’en fais pas pour ça. C’est vrai que sur ce type de circuit, on peut clairement jouer le jeu d’équipe. Si tu cours sur un bourbier, ce sera chacun pour soi mais pas à Lanarvily. C’est roulant et je pense que l’on a intérêt à tenter de mettre des stratégies en place pour en profiter.

C’est une situation que tu connaissais à la FDJ il y a quelques saisons. Tu te souviens d’une course où ça vous avez particulièrement servi ?
Je pense tout de suite à Quelneuc lorsque Aurélien Duval s’était imposé devant Steve Chainel. La course avait mis du temps à se décanter et nous étions un groupe de six avec Steve (Chainel) et moi de la FDJ. Il me semble qu’Arnold (Jeannesson) était déjà là, un petit peu en retrait. Même si nous n’avions pas gagné, ça avait été une course d’équipe pendant ce championnat.

Quel est ton programme après Lanarvily ?
J’ai envie de continuer la saison avec les rendez-vous internationaux. Le Championnat du Monde n’est pas loin de la maison. J’aimerais jouer le Top 10. Pour l’instant, je n’ai pas eu les résultats que j’attendais à ce niveau mais la roue tourne !

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