Une année de premières pour Thomas Boulongne

Première année en DN1, premières courses UCI, première victoire en 1ere catégorie et premier Championnats de France, 2013 aura été une année de nouveautés pour Thomas Boulongne (SCO Dijon). 2013, une année d'apprentissage, donc, pour le coureur du SCO Dijon, mais pas une surprise pour autant. "Quand je suis arrivé à Dijon, en 2012, on avait clairement établi avec les dirigeants que je commencerai dans l'équipe réserve, pendant un an, pour progresser tranquillement, avant de passer dans la DN l'année d'après. Les directeurs sportifs (Denis Repérant et Sébastien Grédy) m'ont vraiment mis dans une position idéale en début de saison pour apprendre et progresser encore : en ne me mettant aucune pression et ne me demandant aucun résultat particulier", explique-t-il à www.directvelo.com.

Il est donc arrivé décomplexé sur les couses. "Je pense que c'est pour ça que j'ai su saisir ma chance quand j'avais carte blanche", explique-t-il. Le seul « imprévu » de cette saison restera sa participation aux Championnats de France de chrono : "Au début, on avait pas prévu de m'y aligner, parce que je n'étais qu'Espoir 2, et on voulait se concentrer sur les France route. Mais entre temps, j'ai appris qu'une sélection en Equipe de France chrono était envisageable, et pour ça, il fallait passer par le chrono des France."

Des découvertes, et la plus belle d'entre elles pour un jeune coureur : celle de la victoire. "Si je devais retenir trois moments de cette année, ce serait le Tour Nivernais-Morvan, parce que c'est la première fois que je joue le podium, voire la victoire, sur une belle course Elite (il termine 3e, NDLR), le Loire-Atlantique Espoirs, parce que j'ai pu montrer ce que je valais en chrono (4e de l'étape chronométrée, NDLR), et Thorigny, parce que c'est ma première victoire en 1ère caté, et c'est forcément un peu spécial", raconte Thomas Boulongne.

Arrivé dans la capitale bourguignonne par la porte de la réserve en 2012, l'ancien coureur de l'US Metro Transports a pris le temps de progresser pour arriver à ses fins. Dans les jeunes catégories, son gabarit lui permettait de se distinguer, mais nombreux sont les exemples de coureurs qui, lorsque la taille ne fait plus la différence, baissent les bras. Pourquoi pas lui ? "C'est une question que je me pose souvent ! Mais je pense que j'ai été vraiment bien encadré depuis mes débuts, et notamment à l'US Métro. Quand je compare mon entraînement à d'autres, je trouve que je ne roulais vraiment pas beaucoup. Et encore aujourd'hui, on me dit régulièrement que j'ai encore une marge de progression physique, alors pourquoi pas aller encore plus loin", analyse-t-il.

Du côté du SCO Dijon, l'hiver a été plutôt tranquille, avec seulement trois recrues. "Nos directeurs sportifs ont pour but de construire une équipe solide depuis 2-3 ans, d'où la création de la réserve et le recrutement de plusieurs jeunes pour avoir un vrai suivi. Et c'est maintenant que ça commence à payer. On est plusieurs jeunes à marcher de mieux en mieux, et l'esprit d'équipe est très bon, c'est pour ça qu'on va essayer de conserver le plus possible le même noyau", commente le Francilien.

Thomas Boulongne, un nom qui revient souvent lorsqu'on parle de cyclo-cross, mais cet hiver risque d'être un peu différent des autres. "J'étais parti pour faire une grosse saison de cross, avec des objectifs assez hauts, mais depuis le début de saison j'ai eu pas mal de soucis: retard dans la préparation, ennuis mécaniques en course, jours sans... Ce qui fait que je viens de prendre la décision d'arrêter ma saison après la manche de Quelneuc dimanche", explique-t-il. 2014 déjà en ligne de mire ? "Une bonne coupure, ensuite la route une fois que je serais vraiment reposé. Je n'ai pas encore parlé de la prochaine saison avec mes DS, donc je ne peux pas encore dire si je devrais être d'attaque dès la première Coupe de France ou pas."

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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