Pierre Gouault a gardé espoir sur le Tour d'Auvergne

Le week-end dernier, Pierre Gouault est allé décrocher sa première victoire sur une course par étapes, le Tour d'Auvergne. "J'espérais une victoire d'étape et pourquoi pas faire une place au général car je suis arrivé en bonne condition", commente-t-il auprès de www.directvelo.com. Un succès important pour le Normand qui n'avait pas réussi remporter l'Essor breton en mai dernier (2e). En Auvergne, le collectif nantais a bien fonctionné, malgré la perte du leader Jonathan Thiré (lire ici) dès le prologue.

"Sur la première étape, Kévin Ledanois était devant alors nous avons essayé de limiter les écarts en vue des étapes suivantes, plus difficiles", explique le coureur de 20 ans. Le lendemain, il a réglé au sprint un groupe de cinq coureurs (Sébastien Fournet-Fayard, François Bidard, Yoann Michaud et Julien Liponne) un exercice qui n'est pas sa spécialité : "Pour une fois, je gagne au sprint (sourires). J'ai laissé rouler Yoann Michaud qui jouait le général à ce moment-là et j'ai abordé le sprint sans grande sérénité même si je pars jamais perdant. Comme le final était technique, j'ai tiré mon épingle du jeu." La suite fut plus compliquée pour le vainqueur des Boucles Sérentaises puisqu'il perdit 1'49'' sur Sébastien Fournet-Fayard le lendemain, jour où il fallait grimper le Pas de Peyrol (Puy Mary). "J'étais très déçu car je voyais le général s'envoler mais il faut toujours garder espoir", ajoute Pierre Gouault.

En effet, il avait remarqué que le coureur du Team Pro Nicolas Roux avaient quelques difficultés dans les descentes, surtout sur route mouillée. "Nous avons mis une stratégie en place, raconte l'ancien sociétaire du VC Saint-Hilaire-du-Harcouët. La météo n'était pas clémente et Sébastien avait reculé dans la descente de la première difficulté. J'ai dit à Kévin Ledanois de monter la bosse d'après à fond d'entrée et j'ai ensuite attaqué. J'ai pu rentrer sur l'échappée avec François Bidard. Sébastien Fournet-Fayard n'a pas pu suivre." A partir du moment où l'écart a atteint les six minutes, Pierre Gouault a "commencé à y croire sans s'emballer" en s'occupant uniquement du coureur du CR4C Roanne. "Il a tenté de m'attaquer, en vain." Il savait qu'il ne devait pas couper la ligne sept places derrière Bidard pour remporter la course. Ce qu'il a su gérer.

Les pentes auvergnates lui ont bien réussi. Il reconnaît d'ailleurs que le Tour des Pays de Savoie avec l'Equipe de France lui a permis de s'étalonner en montagne. "De ce fait, je me sentais bien au moment d'aborder les cols", lâche-t-il.
Après Nantes-Segré l'an passé, celui qui se destine à devenir kinésithérapeute reconnaît que c'est l'une de ses plus belles victoires. Toutefois, il a un regret : "C'est dommage que ce ne soit qu'une toutes catégories. C'est une belle course et le niveau était élevé."

A moins de deux semaines de la prochaine manche de Coupe de France à Montpinchon, le Grand Prix de la Saint-Laurent, Pierre Gouault est en bonne condition et en fait un de ses objectifs : "Le parcours sera difficile et c'est pas loin de chez moi, j'aimerais bien y faire un bon résultat. De toute façon avec l'équipe nous y allons pour gagner la course. Maintenant, nous n'avons plus rien à jouer à la Coupe de France (Nantes est 11e, NDLR)." D'ici là, il se présentera ce week-end au Challenge Mayennais avec l'ensemble de son équipe.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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