Seul néo-pro de la formation AG2R La Mondiale en 2013, Axel Domont n’a pas fait de complexe d’infériorité en ce début de saison. A 22 ans, le Drômois n’a d’ailleurs pas hésité à se montrer offensif en différentes occasions. Pour www.directvelo.com, Axel Domont fait le point sur son début de saison.

« Je suis content de mon début de saison. J’avais à cœur de bien faire d’entrée. Le niveau est très élevé mais je n’ai pas été surpris pour autant. Je savais déjà à quoi m’attendre depuis mon stage avec AG2R La Mondiale en 2011. J’ai emmagasiné beaucoup d’expériences sur les différentes courses auxquelles j’ai pu prendre part depuis le Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise.

« J’ai cru en la victoire à Bessèges »

Mon échappée sur la 4e étape de l’Etoile de Bessèges en compagnie de Thomas Rostollan (La Pomme Marseille) a été l’un des grands moments de cette première partie de saison. J’ai commencé à croire en la victoire lorsque nous sommes passés une première fois sur la ligne d’arrivée, à 30 kilomètres de l’arrivée, avec encore 2’30’’ d’avance. Dans le final, j’ai senti que Thomas Rostollan coinçait alors j’ai préféré assumer mes responsabilités et tenter ma chance en solitaire. De toute façon, je n’avais aucune chance face à lui au sprint. Malheureusement, le peloton d’abord peu concerné, a fini par réagir mais ça aurait pu être une grande journée pour moi.

« Inutile sur le Trophée Laigueglia »

Je ne garde pas d’aussi bons souvenirs du Trophée Laigueglia. A ce moment-là, on revenait en effet d’un stage avec toute l’équipe, un stage que j’ai eu beaucoup de mal à digérer. Je ne pensais pas avoir autant de difficultés pour récupérer. Du coup, j’étais franchement fatigué sur l’épreuve italienne et je me suis vraiment senti inutile. Bâcher à 50 kilomètres de l’arrivée, après avoir travaillé pour ses coéquipiers, c’est une chose, mais ce jour-là je n’ai vraiment pas pu aider l’équipe. Cet épisode m’a apporté beaucoup d’expérience, notamment dans la façon de gérer mes entraînements.

« Beaucoup de plaisir sur les routes belges »

J’ai aussi appris de mon séjour en Belgique, avec le Het Nieuwsblad, le Mémorial Samyn et les Trois jours des Flandres Occidentales, où j’ai d’ailleurs pu tenter ma chance sur la 2e étape. Je garde de bons souvenirs de ces épreuves. Maintenant, je n’ai pas connu les véritables conditions météorologiques des courses belges puisqu’à ce moment-là, il n’y avait ni pluie, ni froid, ni vent, ni bordures. Les bonnes conditions météorologiques m’ont permis de prendre beaucoup de plaisir sur les routes belges. L’expérience sera à réitérer. Depuis, j’ai disputé des manches de Coupe de France tels que la Classique Loire-Atlantique et Cholet Pays de Loire. Là aussi, j’ai essayé de me montrer à travers une échappée. Pour le moment ça ne veut pas sourire mais ce n’est que partie remise.

« Contre-la-montre, j’ai peur d’être hors délai »

Le Critérium International a été l’occasion pour moi de me tester contre-la-montre, un exercice que je n’apprécie guère. Je laisse beaucoup de jus dans un chrono, et surtout je me mets beaucoup de pression tout seul. Parfois, j’ai presque peur d’être hors-délai (rires). Cela étant, je n’ai pas été ridicule à Porto-Vecchio et le prologue des Trois Jours des Flandres Occidentales à Middelkerke m’a laissé entrevoir des progrès. Je m’attendais à pire. En Corse, j’ai bâché sur la 3e étape au pied du Col de l’Ospédale. J’étais tout simplement épuisé. Il faut dire que je n’étais pas dans des conditions optimales puisque j’ai été envoyé au Critérium International au dernier moment pour un remplacement. Or lorsque l’on n’est pas en forme, ça se paye cash.

« Le Tour de Suisse sera un très bon test »

Désormais, et suite à la Route Adélie, je vais me rendre sur la Vall d’Ille Classic ce dimanche puis au Circuit de la Sarthe. J’arrive sur ces courses avec pas mal de fraîcheur puisque j’ai coupé en rentrant de Corse. J’espère qu’on me verra à l’offensive dans la Sarthe. C’est une course avec des étapes compliquées et qui peuvent me convenir. Plus tard dans la saison, je participerai sûrement à des épreuves World Tour telles que le Tour de Suisse, qui sera un très bon test pour moi, ou encore l’Eneco Tour du Bénélux. Le Tour de Trentin sera peut-être à mon programme. Toutes ces courses seront importantes, tout comme le Championnat de France, sur lequel j’espère être compétitif et faire un résultat. »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com