Néo-pros : Rencontre avec Vincent Canard

Vincent Canard, venu sur le tard au vélo, a décroché à 27 ans son premier contrat pro avec la formation continentale japonaise Bridgestone-Anchor. Le Rhodanien s'est fait remarquer l'an dernier en remportant le Championnat Rhône-Alpes et en animant le Rhône-Alpes Isère Tour (2.2). Avant que la saison débute, rencontre avec Vincent Canard.

« Pouvoir vivre de ma passion, c’est un rêve de gosse. Aujourd’hui, me voilà coureur professionnel, à 27 ans. C’est formidable. Mon parcours est tellement atypique. J’ai débuté le cyclisme à 20 ans. Comment aurais-je pu imaginer passer professionnel un jour ? J’ai vraiment conscience d’être très chanceux. J’ai signé un contrat d’un an avec Bridgestone-Anchor et je vais donner le meilleur pour prouver qu’ils ont eu raison de m’embaucher. Je sais que l’on attend beaucoup de moi et je me sens prêt à relever ce  défi. Je pense qu’il va être capital d’arriver en bonne forme dès les toutes premières courses du calendrier. En tant que néo-pro, c’est peut-être en début d’année qu’il est le plus facile de se montrer. Je devais reprendre au Moyen-Orient sur le Tour du Qatar puis le Tour d’Oman. Malheureusement, l’équipe n’a pas été sélectionnée. Je vais donc devoir attendre le mois de mars pour enfiler un dossard, ce qui est un peu frustrant.

« Il faudra courir sans arrêt »

C’est quand même un mal pour un bien car je risque de terminer ma saison 2013 très tard, sur les courses asiatiques, en novembre. Dix mois de compétition, ça serait sans doute trop. D’autant plus que nous n’avons que neuf coureurs dans l’équipe. Les dirigeants ne m’ont pas recruté pour me laisser à la maison un week-end sur deux. Il faudra courir sans arrêt. Je n’aurai sans doute pas de période de récupération pour souffler, ce qui risque d’être épuisant pour l’organisme. J’ai obtenu ce contrat grâce à Denis Leproux (Directeur sportif de l’équipe, NDLR), qui a convaincu les autres dirigeants de l’équipe de me prendre. Désormais, je vais avoir l’occasion de traverser le monde, de courir sur différents continents. C’est une grande chance. Je m’apprête d’ailleurs à partir trois semaines au Japon pour le premier rassemblement de l’équipe, où je vais découvrir tous mes coéquipiers, l’encadrement, et mon matériel. Ce sera, à n’en pas douter, un grand moment.  

« Professionnel grâce au VC Caladois »  

J’ai forcément une grande pensée pour le VC Caladois. C’est grâce à ce club que j’ai la chance de passer professionnel aujourd’hui. L’équipe a suivi une progression constante au fil des ans, comme moi finalement. On m’a toujours fait confiance, et j’en suis très reconnaissant. J’avais l’intention de passer professionnel depuis quelques années déjà. J’avais bien conscience que les chances de rejoindre l’Elite étaient de plus en plus minces au fil des ans. A 27 ans, c’était même peut-être l’année ou jamais. Je n’ai pas forcément fait une meilleure saison en 2012 qu’en 2011, mais j’ai simplement su me montrer au bon moment. Deux épreuves ont selon moi fait la différence, le Rhône-Alpes Isère Tour et le Championnat Rhône-Alpes. Je pense que les dirigeants ont également été séduits par ma régularité. Je ne passe pas professionnel grâce à un coup d’éclat, mais parce que j’ai prouvé que j’avais une réelle constance depuis plusieurs saisons. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Vincent Canard.

Crédit Photo : Pauline Carrette - Photos'Courses
 

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