Mathieu Chiocca a arrêté le cyclisme en 2004, dès sa première année dans la catégorie Espoirs. Le Franc-Comtois a repris la compétition six ans plus tard à l'AC Bisontine. Trois ans après, celui qui vient de passer deux saisons au CC Etupes intègre le peloton professionnel au sein de l'équipe continentale suisse Atlas Personal-Jakroo. Avant que la saison débute, rencontre avec Mathieu Chiocca.

« Lorsque j’ai repris la compétition à l’AC Bisontine en 2010, je n’avais plus pratiqué le moindre sport depuis cinq ans. J’avais besoin de faire une pause, je ne me sentais pas prêt à m’investir à 100%. Je préférais passer du temps avec mes amis. Mais finalement, le cyclisme a fini par me manquer. J’ai repris la compétition en espérant aller le plus haut possible. Maintenant, si l’on m’avait dit à ce moment-là que j’allais passer professionnel trois ans plus tard, j’aurais bien rigolé.

« Le moment ou jamais »

Je ne sais pas comment expliquer cette progression aussi rapide. J’ai simplement fait le métier à fond, en étant très appliqué aux entraînements. En arrivant au CC Etupes (en 2011, NDLR), j’ai eu la chance de compter sur le soutien de Julien Pinot. Je n’avais jamais eu d’entraîneur attitré auparavant, il m’a beaucoup aidé. En janvier dernier, je me suis vraiment dit que vu mon âge (27 ans, NDLR), c’était le moment ou jamais pour passer pro en 2013.

« J’ai tout à prouver »

Je savais que ce serait très compliqué, mais Julien Pinot m’a toujours rassuré en me disant que j’avais bel et bien ma place parmi l’Elite. Passer professionnel, c’est une chose. Mais maintenant, c’est un autre monde et j’ai tout à prouver. Je suis impatient d’en découdre, mais je suis malgré tout un peu anxieux. Je sais qu’il y a une bonne marche à franchir. J’ai fait le maximum cet hiver au niveau de la préparation, et j’espère que tout se passera bien. 

« Un très beau programme de course »

C’est moi qui suis allé proposer mes services du côté d’Atlas Personal-Jakroo. Jonathan Fumeaux (ex-coureur du CC Etupes, NDLR) a également porté leurs couleurs ces deux dernières années. Les dirigeants ont vite été intéressés. Finalement, j’ai signé début octobre. Le fait que ce soit une équipe étrangère n’est pas un problème. D’ailleurs, plusieurs coureurs sont romands dans cette équipe. Des directeurs sportifs parlent également français. Et puis, l’équipe participe à de nombreuses Classe 2 en France. On aura vraiment un très beau programme de course en Europe.

« Faire parler ma pointe de vitesse »

J’espère pouvoir prouver tout au long de la saison que j’ai ma place chez les pros. Je compte bien faire parler ma pointe de vitesse sur quelques courses. On aura trois ou quatre bons sprinteurs dans l’équipe, et je pense que c’est un avantage. D’après les dires dans l’équipe, chacun aura sa chance dans un groupe assez ouvert. Une première réponse me sera sans doute apportée après le Trophée Laigueglia, la Drôme Classic et la Classic Sud-Ardèche, mes premières courses de la saison. »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com