Le dossard porte-bonheur du Paris Cycliste Olympique

Crédit photo Cédric Congourdeau / DirectVelo
Le 40 porte chance au Paris Cycliste Olympique. C'est avec ce dossard que Manu Guérinel a remporté ce lundi le Grand Prix du Centre de la France. "Je portais le même dossard que Grégory Pouvreault", vainqueur la veille du Prix des Vendanges. "On s'est dit peut-être que ce serait beau de faire trois jours, trois victoires, trois coureurs différents. Avec chacun notre première victoire en Elite Nationale, on vit notre meilleur week-end avec le Paris Cycliste Olympique", fait remarquer le vainqueur du jour à DirectVelo. En effet, avant lui, Maël Zahem à Paris-Chalette-Vierzon et donc Grégory Pouvreault ont gagné, comme lui, leur première course du calendrier fédéral.
D'ailleurs, l'absence de victoire du sprinteur de 22 ans lui valait quelques chambrages à l'intérieur de son équipe. "Tout le monde me vanne un peu là-dessus, « t'es sprinteur, faudrait que tu gagnes » mais en fait ils n'attendent qu'une chose, c'est que je gagne aussi. Et donc là quand ils ont vu que j'étais devant, ils ont tout fait pour. J'avais toute l'équipe derrière moi, j'étais transcendé, je ne pouvais pas ne pas gagner", apprécie le 2e de la 3e étape de la Ronde de l'Isard.
« IL ALLAIT TOUT DONNER POUR MOI »
Sur le circuit de Bruère-Allichamps, l'arrivée en bosse lui convenait parfaitement. "C'est ce que j'aime, un peu punchy où il faut faire d'abord un premier sprint, puis un deuxième parce qu'il y a le virage. Je pense que c'est exactement mes qualités donc j'avais vraiment confiance et l'équipe avait confiance en moi". Mais pour sprinter pour la gagne, il faut d'abord être devant. C'est à l'amorce du dernier tour, que le 2e de la dernière étape du Tour Nivernais Morvan prend la bonne échappée. "Je vois Alan (Villemin) qui sort, je pense que c'est un bon coup et que ça risque de se poser dans le peloton. Je fais la bosse de l'arrivée et je vois que ça creuse l'écart, raconte-t-il. J'étais avec un coéquipier et je savais qu'il allait tout donner pour moi". Quand l'ardoisier affiche 30" d'avance, Manu Guérinel sait que la messe est dite.
Alors que le club a annoncé abandonner la N1 pour les Juniors, le 9e Espoir du Challenge DV redresse la tête après avoir connu une période difficile. "Quand on a appris l'arrêt de l'équipe, ça nous est tombé dessus comme ça et moi j'ai eu un petit coup de mou tout cet été". Mais en cette fin de saison, il relève la tête avec tous ses coéquipiers. "On a envie de bien finir l'année tous ensemble et de ne pas avoir de regrets et je pense que c'est ce qui fait que ça marche bien", analyse-t-il. Il va profiter de cette ambiance au Bol d'Or, au Trophée des Champions, à Paris-Connerré et à Paris-Tours Espoirs. Stagiaire chez Van Rysel-Roubaix, il sera au départ du Tour de Vendée (1.1). Mais l'an prochain, il restera chez les Amateurs. "Il me manque encore un petit palier à passer pour pouvoir jouer vraiment chez les pros. Je pense que je peux suivre mais je ne serai pas assez acteur". Manu Guérinel compte sur cette année supplémentaire pour franchir ce dernier palier.
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