« Je n’avais jamais fait un truc pareil » : Mattias Skjelmose battu par plus fort pour la médaille

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo
On dit souvent que c’est la pire des places, mais Mattias Skjelmose n’a pas d’autre choix que de s’en contenter. Le Danois, auteur d’une course très solide pendant 267 kilomètres dimanche à Kigali, a pris la quatrième place du Championnat du Monde Élites. Très longtemps, sur ce parcours rwandais particulièrement exigeant, il aura été en mesure de jouer la médaille. Mais il a cédé dans le dernier tour de circuit face à Ben Healy.
“C’était vraiment une course d’hommes forts. Il n’y avait pratiquement aucune notion tactique, c’était tout à la jambe, à celui qui serait le plus solide”, narrait-il à chaud, en zone mixte, auprès de nos confrères d’Eurosport. “La sélection s’est faite par l’arrière, avec des coureurs qui lâchaient les uns après les autres à chaque accélération à l’avant”. Comme beaucoup, l’habituel sociétaire de la Lidl-Trek a dû composer avec des sensations loin d’être idéales, de par les conditions particulières au Rwanda. “En termes de watts bruts, ce n’est pas ma meilleure performance mais si on prend en compte l’altitude et les spécificités de ce Championnat, je n’avais jamais fait un truc pareil”.
Présent dans le bon groupe de contre avec Remco Evenepoel, derrière Tadej Pogacar, le Scandinave s’est longtemps accroché, puis a vu Jai Hindley et Tom Pidcock craquer tour à tour. De quoi entrevoir un temps le podium, mais c’était donc sans compter sur la parfaite gestion de l’Irlandais Ben Healy. “J’espérais ne pas être lâché mais j’avais conscience d’être à la limite. On ne peut jamais savoir comment les autres sont, j’espérais simplement qu’il soit autant à la limite que moi. Mais ce n’était pas le cas. Il était meilleur”, concède-t-il, beau joueur, malgré la déception d’être passé tout près d’une médaille de prestige. “Je ne pouvais rien faire d’autre, j’étais complètement vide. Cela dit, je n’ai que 25 ans, j’espère avoir encore beaucoup d’autres opportunités, ce n’était pas la dernière”.
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