« On termine tous au bout du rouleau » : Ben Healy, une médaille au courage

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo
Derrière les deux extra-terrestres, Ben Healy sera donc parvenu à se détacher de Mattias Skjelmose dans le dernier tour pour se montrer le meilleur des autres, et décrocher une médaille de bronze de prestige lors du Championnat du Monde de Kigali, au Rwanda. “Tadej (Pogacar) est l’un des meilleurs de tous les temps et Remco (Evenepoel) n’est pas loin derrière alors les accompagner sur le podium est vraiment quelque chose de spécial. La photo du podium est belle”, lâchait-il lors d’une conférence de presse plus brève que pour les deux coureurs qui l’ont précédé sur la ligne. “Cette saison est vraiment particulière pour moi, c’est de plus en plus fou”.
Pas franchement attendu à un tel niveau il y a encore deux ans de cela, l’Irlandais s’affirme de plus en plus parmi les plus grands, après avoir remporté une étape et porté le maillot jaune lors du dernier Tour de France, avant de finir dans le Top 10 au général. “C’est dur de dire ce qui est le plus beau. Ce qui est sûr, c’est que je continue de progresser année après année, doucement mais sûrement, et ce qu’il s’est passé sur le Tour m’a clairement donné de la confiance pour ce Mondial”.
Lors des 267 kilomètres de ce Championnat du Monde historique - le premier sur le Continent africain -, Ben Healy ne s’est pas posé des tonnes de questions. “Je me doutais de la façon dont ça allait se dérouler et je savais ce que j’avais à faire. Et finalement, ça a bien marché”. Offensif comme à son habitude, il a plusieurs fois tenté sa chance dans des portions montantes, sur les pavés, avant de finalement prendre le bon groupe de contre derrière Tadej Pogacar, qui s’était envolé vers un deuxième titre consécutif à plus de cent bornes de l’arrivée. “C’était une course complètement folle. Le résultat et les écarts le prouvent. De mon côté, j’ai réussi à bien gérer mon effort et à en garder un petit peu pour en remettre encore au dernier moment et aller chercher ce podium. Mais que c’était dur… Honnêtement, on termine tous au bout du rouleau. C’était vraiment une question de gestion, il fallait puiser loin dans ses réserves tout en tâchant d’en garder un minimum. Je l’ai bien fait, et ça a payé”.
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