Un « gros turnover » à venir chez Wagner Bazin WB

Crédit photo Xavier Pereyron / LNC

Crédit photo Xavier Pereyron / LNC

La victoire de Quentin Bezza sur le chrono inaugural du Tour de Sharjah, fin janvier, avait parfaitement lancé la saison 2025 de l’équipe Wagner Bazin WB, née de la fusion entre la structure française Wagner et la ProTeam belge Bingoal WB. Depuis, rien ne s’est déroulé comme espéré pour la structure de seconde division mondiale, qui peine à décrocher des résultats probants. “On court après la victoire depuis Sharjah, et on attend de bons résultats depuis longtemps également. On a toujours l’espoir de gagner mais c’est très difficile. On va continuer d’essayer, de se battre, mais les résultats ne sont pas bons”, concède Alessandro Spezialetti, le directeur sportif italien de l’équipe, auprès de DirectVelo, au cœur du Tour du Limousin.


« IL FAUT CONTINUER DE MONTRER LE MAILLOT, AU MOINS… »

Ses compatriotes Marco Tizza et Giacomo Villa se battent depuis 48 heures pour décrocher des accessits, des fonds de Top 10 dont doit se contenter l’équipe depuis de longs mois. “On a eu pas mal de pépins avec Marco Tizza, Kenneth Van Rooy ou Davide Persico qui se sont tous retrouvés sur la touche. Mais il n’y a pas que ça. Certains coureurs de l’équipe sont en difficulté. Gagner sera difficile jusqu’à la fin de la saison mais on espère faire au moins des places”, reconnaît l’ancien coureur professionnel de la Saeco, de Liquigas, LPR ou encore Lampre. “Il faut continuer de montrer le maillot, au moins…”.

Dans le Limousin, Marco Tizza avait peut-être moyen de mieux faire, lors de la deuxième étape en Dordogne. Mais d’après son directeur sportif, son mauvais placement dans les instants clefs de la course lui a coûté cher. “Il a perdu dix-quinze places avant la descente, il n’a pas attaqué la dernière montée bien placé. Il lui a manqué 100 mètres pour rester dans le bon groupe, c’est dommage”.

« ON A BESOIN DE COMPRENDRE »

Les résultats de Wagner Bazin WB sont bien en-deça de ceux espérés, pas au niveau d’une ProTeam. En sept mois de compétitions, outre la 4e place de Pierre Barbier au Tour du Limbourg, aucun coureur de l’effectif n’a jamais fait mieux qu’une place de 10 sur une course d’un jour. Sur un classement général, les références de l’équipe sont à ce jour la 11e place de Victor Papon au Tour de Sharjah, en Classe 2, et la 12e place de Marco Tizza au Tour de la Provence. Avec au milieu quelques accessits sur des étapes, comme la 3e place de Davide Persico sur une étape du Tour de Turquie, ou la 4e de Michiel Lambrecht à Plancoët, lors de l’ultime journée du Tour de Bretagne. Mais là encore, il ne s’agissait "que" d'une Classe 2. Insuffisant pour une ProTeam. 

Forcément, on se penche déjà sur 2026 et le chantier est énorme, tant au niveau de la recherche de sponsors que de la construction d’un effectif plus qualitatif et adéquat aux ambitions du manager Christophe Brandt et de l’ensemble de son staff. “On a besoin de comprendre pourquoi ça ne marche pas, et changer des choses pour 2026”, reprend Alessandro Spezialetti. Changer beaucoup de choses. “Certains coureurs n’ont pas le niveau, il va forcément falloir changer en profondeur, il y aura un gros turnover durant l’intersaison. On va travailler, on fait tout pour convaincre certains coureurs de venir. On doit trouver des solutions. Il faut déjà régler les problèmes de partenaires et ça, c’est le manager Christophe Brandt qui s’en charge”, reprend le Transalpin avant de conclure sans équivoque. “La situation n’est pas très bonne”. Mais en effet, avant même de se pencher sur le recrutement, tout le monde a conscience que rien n'est acquis quant à l'avenir de l'équipe, puisque Philippe Wagner a récemment déclaré, auprès de France 3 Bourgogne-Franche-Comté, qu'il envisageait de ne pas poursuivre l'aventure en Belgique. 

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