Marion Bunel : « Rester sur mon nuage »

Elle n’en a pas raté une miette. Pendant la cérémonie protocolaire finale du Tour de France, Marion Bunel est restée devant le podium pour voir sa leader Pauline Ferrand-Prévot être récompensée. “Je ne l’ai pas encore vu depuis l’arrivée. Avec les filles de l’équipe, on a crié son nom quand elle était sur le podium… Quand on va se voir ce soir (dimanche), je pense que je vais lui faire un câlin dans un premier temps, et puis on va peut-être pleurer”, imaginait auprès de DirectVelo la sociétaire de la Visma-Lease a Bike.

« JE POURRAI DIRE À MES PETITS ENFANTS… »

Un an après avoir débuté sur le Tour de France, où elle avait fini 17e dans le rôle de leader de St-Michel-Mavic-Auber 93, la Normande se souviendra toute sa vie de cette expérience auprès de sa compatriote, lauréate du classement général et des deux dernières étapes. “Je pourrai dire à mes petits-enfants que la Visma-Lease a Bike a gagné le Tour”. Pour elle, victime d’une chute lors de la première étape et surtout de la cinquième, ce Tour de France aura été une “semaine de souffrance”.

Mais elle retient largement le positif. “J'ai appris qu'on pouvait tomber, avoir vraiment très très mal, mais si rien n'est cassé, on peut continuer, et ça vaut le coup car franchir la ligne de ce Tour de France, c'était vraiment l'objectif premier. Et samedi, ça a été une journée incroyable pour moi”.

« J’AI REPOUSSÉ MES LIMITES »

La grimpeuse de 20 ans sait déjà que l’expérience acquise sur ce Tour de France va beaucoup lui apporter pour la suite de sa carrière. Alors que la Champenoise pourrait mettre un terme à sa carrière à la fin de son contrat, en 2027, Marion Bunel fait partie de celles qui vont être appelées à reprendre le flambeau. “Mon rêve, à la base, c’est d’être cycliste professionnelle et de gagner les plus grandes courses du monde, et là aujourd'hui on est sur le Tour, et Pauline vient de gagner la plus grande course du monde”.

Marion Bunel a fait le choix de revenir fin août sur le Tour de l’Avenir, un an après l’avoir dominé. Mais la course Espoirs était ce dimanche bien loin de ses préoccupations premières. “Les dernières étapes de ce Tour ont été vraiment de la grosse souffrance. J’ai repoussé mes limites, et je sens que mon corps est éprouvé. Je vais d’abord récupérer et rester sur mon nuage avec le rêve que l’on est en train de vivre, et peut-être en tirer une bonne inspiration pour le Tour de l'Avenir”. Avant de viser plus haut.