« À moi de me faire un palmarès » : Aubin Vasseur sur les traces de son père Cédric

Crédit photo Philippe Pradier / DirectVelo
Aubin Vasseur s’est régalé. Le coureur du Paris Cycliste Olympique a trouvé un terrain à sa convenance, samedi, sur la deuxième étape du Tour du Pays Roannais. “On n'a pas vraiment l'habitude de faire des courses comme ça, on savait que ça allait être dur. Mais ce sont vraiment des épreuves qui me plaisent plus que du plat”, assure-t-il à DirectVelo.
« BIEN DEPUIS UN MOIS »
Le Nordiste est sorti seul avant d’être repris par dix coureurs. “On n'a jamais pris beaucoup d'avance. Et à la fin, ça s'est fait à la pédale”. Si Antoine Berger (SCO Dijon-Team Materiel-Velo.com) et Louka Lesueur (VC Rouen 76) ont pu se jouer la victoire, les autres membres de l’échappée ont été repris par un petit peloton. “On s'est fait revoir à deux kilomètres de l’arrivée. J’avais passé la journée à l’avant, alors j'ai décidé quand même d'aller faire le sprint”. Il termine dans le Top 5 de l’étape. “C'est cool, les jambes sont là. Je suis bien depuis un mois. J'avais fait un bon Tour Nivernais Morvan mais j'étais un peu passé au travers au Championnat de France, donc j'avais à coeur de me rattraper”.
Aubin Vasseur, 23 ans, continue de se découvrir. “Je me rends compte que les courses où ça grimpe comme le Pays Roannais, c'est ce que je préfère. Ce sont vraiment des efforts que j'affectionne et dans lesquels je pense être le meilleur”. Cela pourrait guider son choix de club en 2026. Arrivé l’hiver dernier au PCO en provenance du VC Rouen 76, il va devoir trouver une nouvelle écurie pour la saison prochaine, avec l'arrêt de la N1 francilienne. “Je trouve ça un peu dommage, on avait une très bonne ambiance dans l’équipe depuis le stage de janvier. Mais il faut respecter la décision des dirigeants. Ils ont un nouveau projet. De mon côté, j'espère encore être dans le peloton amateur”. Il vient de finir sa quatrième année en école d’ingénieur et a pris la décision de ne faire que du vélo pendant un an.
« J’AI GRANDI AVEC ÇA »
Aubin Vasseur a commencé le vélo sur le tard, à 18 ans. Ce n’est pourtant pas faute d’être issu d’une famille de cyclistes. Il est en effet le fils de Cédric et le petit-fils d’Alain, qui ont gagné tous les deux sur le Tour de France. “Papa ne voulait pas que je commence trop tôt”. Il a débuté en 2020, en pleine période Covid. “Les deux premières années, j’ai dû faire une dizaine de courses, en 3e catégorie”. L’ancien coureur de l’ESEG Douai pense donc avoir une marge de progression. “C'est pour ça que je vais tout donner. Je sens que je progresse encore. Je n’ai même pas fait d'année chez les Juniors. Donc j'ai un peu de retard par rapport aux autres mais j'espère le combler. Il n'y a pas d'âge pour performer”.
Il n’est pas dérangé d’être présenté comme « le fils de » sur les podiums de présentation. “J’ai l'habitude, j'ai grandi avec ça. On apprend à vivre avec. C'est à moi de me faire un palmarès”. Il a des souvenirs de la fin de carrière de son père chez Quick-Step. “Ma mamie enregistrait sur les cassettes et je les regardais. Pour papy, j'ai un peu plus de mal à trouver les images des courses (sourire). Mais je sais qu'ils ont tous les deux un beau palmarès”.
« SI JE NE SUIS PAS BON, IL ME LE DIT CASH »
Aubin Vasseur a longtemps pratiqué le football et a même fait du triathlon pendant un an. “Sauf que j'étais vraiment mauvais en natation”, sourit-il. Puis le bac en poche, son père l’autorise à monter sur le vélo. “Franchement, j'ai tout de suite kiffé. On est une bande de potes à Lille et on va rouler ensemble”.
Il sait que son père, manager de Cofidis, ne lui fera aucun cadeau. “Papa n’est pas du genre à tout me donner comme ça. Il ne m'apporte pas d'avantages ou quoi que ce soit. Et si je ne suis pas bon, il me le dit cash. Je préfère que ce soit comme ça”. Franchir le Rubicon est forcément dans un coin de sa tête. “C’est le rêve de tous les cyclistes mais il faut le mériter. Ce n'est pas parce que je suis le fils de Cédric Vasseur qu'il va me faire passer pro. Il me l'a bien fait comprendre. C'est à moi de vraiment marcher. J'aimerais montrer à ma famille que je peux faire comme mon père et mon papy”.
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