Il n’y aura plus d’équipe Nationale au Paris Cycliste Olympique en 2026. Après huit années avec un label - deux en N3, autant en N2 puis quatre en N1, le club francilien aux 250 licenciés a choisi de réorienter son projet vers la jeunesse. Le Paris Cycliste Olympique, actuellement classé 3e du Challenge DirectVelo par équipes, aura ainsi de fortes ambitions au niveau des Juniors. Le président Christian Masola en dit plus à DirectVelo sur ce tournant.

DirectVelo : Pourquoi arrêter l’équipe N1 en 2026 ?
Christian Masola : Le club, ce n'est pas que l'équipe N1. On a 250 licenciés, donc il y a du monde dans toutes les catégories, notamment 70 jeunes dans le centre de formation et 150 Open Access. On développe de plus en plus le Savoir Rouler à Vélo, puisque nous formons 1200 écoliers par an dans les écoles de Paris. On a senti que c'était le moment d'essayer de se recentrer sur un projet qui implique davantage le club dans son ensemble, car la N1 consomme énormément de moyens, logistiques et financiers bien sûr. On va repartir avec les mêmes partenaires et le même budget. On arrête la N1 mais on n’est pas en faillite. C'est un choix difficile, car on fait actuellement l’une de nos meilleures années en N1. Nous arrivons à tirer notre épingle du jeu. Mais face à la réalité des choses, on a décidé de recentrer notre projet.

Quel sera concrètement ce nouveau projet ?
On veut développer une filière Juniors de haut niveau, tout en se concentrant sur toutes les autres catégories et en investissant pour le futur du club. On va s'appuyer sur l'arrivée de Frédéric Blanchon qui vient d'Argenteuil Val de Seine 95, et qui a une grande expérience sur ce terrain-là. On va aussi créer une filière féminine parce qu'il y a de plus en plus de filles qui se mettent au vélo. On veut montrer à la ville de Paris qu'on est capable aussi de bien travailler avec les féminines.

« GRAVIR LA MONTAGNE PAR UN AUTRE VERSANT »

Il y a quelques années, le Paris Cycliste Olympique parlait de créer une équipe pro…
Notre but ultime reste inchangé : créer une équipe Pro qui soit la vitrine du club et du cyclisme à Paris. Mais dans notre situation, on s'est dit qu'il fallait peut-être gravir la montagne par un autre versant, en travaillant sur une base plus jeune et très compétitive, en phase avec l'évolution du cyclisme actuel. On constate que dès les U19, les meilleurs coureurs sont déjà sollicités par les équipes professionnelles. C’est un choix stratégique en pensant à l’avenir. On pense qu’il faut réorienter le club ainsi si l'on veut perdurer dans le temps. Il y avait trop de risques à mettre toutes nos billes dans l’équipe N1. On rivalise avec les grosses armadas qui ont un budget supérieur au nôtre, mais ça reste difficile. On est toujours à flux tendu. On veut donc repartir avec des jeunes.

En attendant, il reste une saison à finir avec des coureurs appelés à partir…
La saison n’est pas finie, il ne faut pas se démobiliser. Si nos coureurs continuent d’avoir des résultats, ils retrouveront encore plus facilement de belles équipes. Ce choix ne peut pas faire que des heureux mais on a pensé que c’était le bon moment, en prévenant tous les coureurs le plus tôt possible pour qu’ils puissent se retourner.