La Groupama-FDJ est battue, mais a fait « une magnifique course »
Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo
La tentative était belle. À environ 80 kilomètres de l’arrivée, huit coureurs de la Groupama-FDJ, accompagnés du seul Dorian Godon comme adversaire, ont réussi un coup de poker au Championnat de France des Herbiers, ce dimanche. "On avait prévu le coup de force au briefing. On devait être tous ensemble et tout donner pendant un tour. Ça s'est très bien passé, mais il a manqué un petit quelque chose", regrette Valentin Madouas. Paul Penhoët et ses coéquipiers ont assumé leur rôle. "La course reposait sur nous et je pense qu'on avait l'équipe pour assumer. On peut vite se faire piéger par contre mais on avait l'équipe pour réagir", pense le sprinteur.
Mais finalement, la Groupama-FDJ s'est fait peur à cause de Paul Lapeira, qui a joué un mauvais tour en sortant à plus de 20 kilomètres du but. "Paul Lapeira m’a contré. Il arrive en injection et je n’ai pas pu prendre la roue. Si je pars avec lui, la course est finie. Je me suis sacrifié ensuite", raconte Rudy Molard. Paul Penhoët a alors lui aussi sacrifié ses chances pour empêcher le Champion de France sortant de conserver son titre. "Quand on ne parvenait pas à rentrer sur Lapeira, je me suis mis à la planche parce qu’il fallait absolument qu’on revienne dessus. On prend le départ pour essayer de jouer la gagne à l'arrivée. Je pense que j'avais les jambes pour faire un bon sprint, mais là n'est pas la question".
« J'AI DIT À ROMAIN QU'IL NE FALLAIT PAS QU'IL S'INQUIÈTE »
Finalement, l'aventure de Paul Lapeira s'est terminée et le sprint a tourné en match à deux entre Dorian Godon et Romain Grégoire. "Je pense qu'on perd la course lorsque Paul Lapeira sort tout seul parce qu’on sacrifie nos gars derrière, sinon il y aurait eu une course de mouvement. Ça s'est joué sur un détail. De toute façon, Romain m'a dit qu'il était bien mais pas impérial. J'ai dit que je n’étais pas impérial non plus", raconte Valentin Madouas. C'est en effet Dorian Godon qui a pris le dessus sur son jeune adversaire. "Romain était le plus rapide sur une arrivée comme celle-là, on n’avait pas le choix. Faire 2e, c’est rageant, mais ça s’est fait à la patte, il n’y a rien à dire. On a fait une belle course, on n’a pas trop de regrets à avoir", retient Rudy Molard.
Valentin Madouas a consolé son coéquipier. "Après l’arrivée, j’ai dit à Romain (Grégoire) qu'il ne fallait pas qu'il s'inquiète. C'est une déception de finir 2e d’un Championnat. Mais quand tu te fais battre par un coup de force à la pédale, il n'y a aucun regret à avoir. Il n'y avait rien à faire, c'est tout. On a donné tout ce qu'on avait à donner, on a fait une magnifique course". L'ancien Champion de France, vainqueur à Cassel, applaudit ses coéquipiers. "Je pense que collectivement, on a été l'équipe la plus forte. On peut être très fiers de nous. On a essayé de courir intelligemment, le parcours paraissait difficile mais n'était pas si dur que ça finalement. Chapeau à Decathlon, ils ont fait une magnifique course. Dorian Godon mérite sa victoire". Les Groupama-FDJ devront de toute façon faire avec.
En savoir plus : coureurs et équipes associés
Coureurs


