Romain Grégoire « complètement vide », Kévin Vauquelin en jaune

Crédit photo Tour de Suisse / Buchli Fotografie / Sam Buchli

Crédit photo Tour de Suisse / Buchli Fotografie / Sam Buchli

La terrible double ascension de Castaneda et ses 4.5 km à 9.8% de pente moyenne auront eu raison de Romain Grégoire. Ce jeudi, dès la première des deux montées, le Franc-Comtois a cédé face aux favoris du général et vite compris qu’il s’agissait là de ces derniers instants avec le maillot jaune du Tour de Suisse sur le dos, lui qui le portait depuis sa victoire le premier jour. “Je suis complètement vide. J’avais moins de forces que je l’espérais. Hier (mercredi), j’étais déjà allé chercher assez loin pour sauver mon maillot. Aujourd’hui, je n’avais tout simplement plus les jambes”, concédait-il à chaud, au micro de la chaîne l’Equipe, dans la zone d’arrivée.

“J’étais complètement mort, j’ai senti dès le début d’étape que ça n’allait pas le faire. Ça m'a complètement lâché, je n’arrivais même plus à tenir un rythme que j’aurais tenu à l’entraînement”, insiste le coureur de la Groupama-FDJ, lequel tient tout de même à relativiser la perte de ce maillot de leader. “Je n’étais pas venu pour le général, je ne me faisais pas d’illusions”.

JOAO ALMEIDA TRÈS MENAÇANT POUR KÉVIN VAUQUELIN

Ce maillot jaune va désormais être porté par… un autre coureur français, en la personne de Kévin Vauquelin, son dauphin au général jusque-là. “Je l’ai enfin !”, s’est-il réjoui après sa descente du podium protocolaire. “J’avais vu Romain finir vraiment atteint physiquement hier. Sincèrement, je ne calquais pas ma course sur lui aujourd’hui, je voulais plutôt penser à mon propre effort pour cette grosse journée”. L’accélération de Julian Alaphilippe au début de la montée finale a “crucifié” le Normand, qui n’a rien lâché pour autant.

“J’ai perdu du temps sur Oscar (Onley) à ce moment-là, puis Joao (Almeida). Félix (Gall) était un petit cran au-dessus aussi. J’ai fait ma montée”, concède le leader d’Arkéa-B&B Hôtels, finalement quatrième coureur à couper la ligne d’arrivée. Bien qu’il ait cédé un temps précieux au grand favori Joao Almeida, le voilà en jaune à trois jours de l’arrivée finale. Mais le chemin va encore être long, avec une étape difficile samedi et, surtout, le chrono final dimanche. “J’aurais préféré que ce soit un chrono de spécialiste. Là, en montée, ça ne m’arrange pas face à Joao. Il va être compliqué de gagner le général mais je vais me battre jusqu’au bout”. Kévin Vauquelin possède ce soir 29 secondes d’avance sur Julian Alaphilippe et 39 secondes de marge sur Joao Almeida.      

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