Romain Grégoire, une prise de risque payante

Crédit photo Buchli Fotografie / Sam Buchli
Sur le papier, Romain Grégoire était l’un des plus sérieux candidats à la victoire, ce dimanche, lors de l’étape inaugurale du Tour de Suisse. Le Franc-Comtois a parfaitement répondu présent en l’emportant, mais pas du tout de la façon dont il l’avait initialement imaginé, puisque c’est au terme d’une longue échappée au sein d’un groupe très imposant qu’il a pu lever les bras à Küssnacht. “Ce n’est pas forcément la façon dont j’avais imaginé pouvoir le faire, mais j’ai suivi les mouvements de course et tout s’est déroulé encore mieux que prévu”.
Au sein de ce groupe de pratiquement trente coureurs figurait notamment Julian Alaphilippe (Tudor). Le Normand Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hôtels) et l’Australien Ben O’Connor (Jayco-AlUla) étaient également de la partie. “J’étais le seul de l’équipe, je me suis fixé sur les Arkéa et les Jayco qui avaient plusieurs coureurs devant dont leurs mecs pour le général”. La victoire d’étape s’est finalement jouée après l’ascension du Michaelskreuz et ses trois kilomètres à 9%. “Au sommet, j’ai voulu me mettre devant pour faire la descente en sécurité, sans subir les trajectoires des autres et au final, au bout de deux-trois courbes, je me suis retrouvé à faire un petit trou”. Le puncheur de la Groupama-FDJ a ensuite décidé d’insister, pleine balle, malgré une chaussée détrempée. “Je me suis dit que ça pouvait valoir le coup de prendre des risques et je suis descendu à fond”. Pour ne plus jamais être revu.
Le voilà premier leader du Tour de Suisse pour son retour à la compétition, lui qui n’avait plus couru depuis les Ardennaises. “Porter le maillot jaune demain (lundi) sera super. Maintenant, quitte à avoir de l’avance au général, autant se battre et voir où ça nous mène”. Romain Grégoire possède ce soir plus de trois minutes d’avance sur, entre autres, celui qui est considéré comme le favori N°1 de l’épreuve helvète, Joao Almeida.
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