Clément Berthet prêt pour le « mode survie »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo
Chez Decathlon AG2R La Mondiale, la communication revêt une importance de plus en plus importante. Alors, au moment de lancer Paul Seixas dans le (très) grand bain, et tout en sachant que les regards allaient être braqués sur le néo-pro tout au long de la semaine, la WorldTeam a insisté pour faire savoir qu’il y aurait deux co-leaders pendant huit jours au Critérium du Dauphiné. Paul Seixas, donc, mais aussi Clément Berthet. “Paul a déjà assez de pression comme ça sur ses épaules, alors c’est bien de partager le leadership”, nous expliquait l’ancien vététiste en marge de la troisième journée de compétition. Pour autant, il ne s’agit pas que de communication et le récent 3e de la Classic Grand Besançon Doubs et 2e du Tour du Jura est réellement ambitieux pour décrocher un accessit au général, avec l’envie de se battre face aux meilleurs mondiaux lors du triptyque alpin. “J’ai hâte d’y être ! On va voir ce que ça donne. Pour l’instant, c’était un début de Dauphiné un peu piégeux, il fallait rester concentré et ne pas perdre de temps. Une fois sur notre terrain, en montagne, il y aura plus de quoi s’exprimer”.
Un premier test, bien moins à sa convenance, l’attend ce mercredi en Ardèche, lors d’un court contre-la-montre de 17,4 km dessiné entre Charmes-sur-Rhône et Saint-Péray. Un chrono accidenté qui n’est pas pour lui déplaire. “C’est sûr que c’est mieux pour moi avec la bosse. Le chrono n’est clairement pas ma spécialité, encore moins quand c’est tout plat, même si j’essaie de m’améliorer. Je ne me mets pas trop la pression, je vais simplement essayer de faire le meilleur effort possible. Les jambes sont bonnes, je pense que ça devrait bien se passer”.
« AVEC LES FANTASTIQUES AU DÉPART, ON SAIT QUE GÉNÉRALEMENT… »
Place ensuite à la montagne. Alors que Sébastien Joly a évoqué la possibilité de voir Paul Seixas tenter quelque chose sur l’étape de jeudi en direction de Mâcon, Clément Berthet imagine-t-il aussi tenter quelque chose d’ici dimanche, ou pense-t-il, comme Guillaume Martin-Guyonnet, qu’il ne vaut pas la peine de partir en échappée ? “Je pense que ça va être compliqué. Avec les fantastiques au départ d’une course, on sait que généralement, ils contrôlent les étapes. Et même en échappée avec une bonne avance au pied de la dernière montée, ils sont capables de boucher énormément d’écart en quelques kilomètres. Il faudra quand même voir les configurations de course mais personnellement, je n’y crois pas trop non plus”.
Clément Berthet est-il heureux de batailler face au dernier podium du Tour de France, ou est-il frustré à l’idée de savoir qu’il y a de très grandes chances qu’il ne se batte que pour des accessits ? “Sur un Dauphiné comme celui-ci, il n’y a pas beaucoup d’opportunités pour un mec comme moi de gagner, en tout cas à la pédale et en essayant de jouer le classement général. C’est comme ça. C’est quand même beau de participer à cette bataille-là mais clairement, on est plutôt en mode survie”. Il mènera donc une bataille, sans doute en second rideau, avec les coureurs sensiblement de son niveau. “Je sais à peu près contre qui je peux me battre. Guillaume, justement, par exemple. On est souvent assez proche. C’est un bon repère. Deux-trois mecs risquent de faire leur course devant et ensuite, ce sera un peu plus ouvert pour les places d’honneur”.
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