Soan Ruesche tourné vers les sommets

Crédit photo Les Photos de Phil

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Soan Ruesche n'est pas du genre à manquer les grands rendez-vous. Lauréat de la Classique des Pyrénées-Atlantiques début mai (lire ici), le sociétaire du CIC U Nantes Atlantique U19 s’est illustré sur la scène internationale lors du Trophée Centre Morbihan, en prenant la 5e place du classement général final (voir classement). Ce résultat vient confirmer sa bonne forme. “Je savais que je surfais sur une bonne dynamique depuis quelques semaines, rapporte l’intéressé à DirectVelo. Gagner à la Classique des Pyrénées-Atlantiques, ça met tout de suite en confiance. Je suis arrivé en étant rassuré sur mes qualités physiques, et serein mentalement. C’est un week-end encourageant pour la suite”.


« UN COUP D'AVANCE »

Soan Ruesche a flairé le bon coup dès la première étape. À 30 kilomètres de l’arrivée, il s’est glissé dans un groupe de contre-attaque composé de cinq coureurs. Mattia Agostinacchio (Italie), Clément Bouyssou (Groupama-FDJ), Alexis Bouteloup (France), Fletcher Medway (Australie) et donc Soan Ruesche sont partis à la chasse derrière le trio de tête, dans lequel figurait son coéquipier pour l’occasion Enzo Lesueur. Ce dernier, une fois distancé par ses deux compagnons, a été repris par le groupe de contre, qui n’a jamais revu le duo de tête. Au bout du compte, une 6e place pour Soan Ruesche, et un effort qui n’aura pas été vain, puisque l’avance de son groupe sur le peloton à l’arrivée lui conférait un avantage pour la suite de l’épreuve. “Prendre un coup d’avance dès la première étape, ça m’a permis d’avoir 42 secondes sur tous les autres. J’avais pris une belle option pour le général”.

Sur un exercice qui ne convient pas à son profil léger, le 3e de l’étape chronométrée de la Penn Ar Bed (2.1J) a assuré un bon contre-la-montre le lendemain (18e à 33” du vainqueur). “J’ai limité la casse. Un Top 20, c’est pas non plus ridicule. J’ai pas perdu de temps, j’en ai pas gagné non plus”. 5e au général avant le dénouement, Soan Ruesche n’a pas eu matière à s’inquiéter sur cette dernière étape. Derrière Mattia Agostinacchio, auteur d’un numéro solitaire, c’est un peloton groupé qui s’est présenté sur la ligne d’arrivée, où Soan Ruesche s’est même offert une 8e place. “Physiquement, j’étais dans le match. Chaque fois que des costauds sortaient, j’arrivais à suivre et je ne me suis pas laissé ridiculiser”.

« RIEN N'EST ACQUIS »

Si le Trophée Centre Morbihan demeurait une échéance importante dans son calendrier, le Saumurois ne l’avait pas ciblé comme objectif principal. Pour sa première participation à une manche de Coupe des Nations, pas question de se mettre la pression. “Je me suis dit que c’était une course UCI comme une autre. Même si mes objectifs, ce seront plus la Classique des Alpes et le Tour du Valromey, je ne pouvais pas me permettre de passer à travers un week-end comme ça”. Soan Ruesche avait donc à cœur de performer, puisque les Nantais, retenus en tant qu’équipe mixte aux côtés de Lepelley Electricité U19, étaient presque à domicile. Une performance individuelle, mais aussi collective, puisque l’entente termine deuxième au classement par équipes derrière la Belgique. “On a réussi à mettre en place ce qu’on avait prévu au briefing. Enzo Lesueur fait une bonne perf’ (7e au général), Gaspard Presse remporte le classement des points chauds. C’est satisfaisant d’un point de vue collectif, surtout face à des sélections nationales”.

Le puncheur-grimpeur est donc davantage tourné vers des épreuves montagneuses. Pas encore en pic de forme au Trophée Centre Morbihan, Soan Ruesche sera à 100% samedi à la Classique des Alpes (MJ 1.1), quatrième manche de la Coupe de France Juniors, où il sera aligné sous les couleurs du comité Pays de la Loire. “J’arrive en confiance, mais rien n’est acquis. Ce n’est pas du tout le même profil et le niveau est très relevé”. En juillet, il disputera l’Ain Bugey Valromey Tour, son autre principal objectif cette saison. Un peu déçu de ne pas avoir été retenu dans la sélection française pour le Tour du Pays de Vaud en mai dernier, Soan Ruesche espère que ses récentes performances lui ouvriront les portes de l’équipe de France, sans pour autant en faire une obsession. “C’est toujours prestigieux de porter le maillot de son pays. Ça permet aussi d’élargir le calendrier, de participer à des courses avec encore plus de niveau et passer un cap supplémentaire physiquement. Si j’y vais, c’est top, mais si je ne suis pas pris, je resterai focus sur ma saison”.

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