Rémi Cavagna : « Ça pourrait tout changer »

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

C’est par un Top 10, sur le chrono de Genève, que Rémi Cavagna en a fini dimanche avec le Tour de Romandie. C’est en raison de la présence de ce contre-la-montre que le rouleur de la Groupama-FDJ avait tenu à participer à l’épreuve WorldTour. L’Auvergnat de 29 ans voulait savoir où il en était dans son exercice de prédilection, lui qui remonte la pente au fil des mois après une saison 2024 très compliquée (lire ici). À l’issue de la boucle romande, il a fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Le contre-la-montre final du Tour de Romandie était très important pour toi…
Rémi Cavagna : C'était un objectif sur ce Tour de Romandie. Je ne devais pas participer à cette course parce que j’ai déjà pas mal couru cette année. Je sortais des Ardennaises, j'étais un petit peu fatigué avant de venir. Mais j'ai dit que j'aimerais bien faire le Tour de Romandie pour pouvoir me jauger sur le contre-la-montre, parce qu'il n'y en a pas eu beaucoup cette saison encore. Et c’est quelque chose que j'apprécie. Je travaille dur avec le nouveau vélo, je voulais voir où j'en étais.

Qu’as-tu pensé de ton chrono ?
Disons que j’ai bien géré mon effort, puisque j’ai terminé assez fort. J'ai repris du temps à la fin, sur des parties qui me correspondaient mieux, sans trop de virages alors qu’au début, il y avait quatre kilomètres vraiment tortueux. Quand on me connaît, on sait que ce n'est pas forcément ma tasse de thé. C’est donc plutôt satisfaisant, mais il m’en manque encore un petit peu pour arriver à être dans les meilleurs.

Comment juges-tu tes premiers mois avec la Groupama-FDJ ?
Ça se passe bien depuis que je suis arrivé. Je me sens super bien dans l'équipe. Elle me donne les moyens de réussir. Je suis vraiment surpris positivement par l'équipe. Je suis très content d'avoir rejoint la Groupama-FDJ, c'est vraiment une équipe qui me correspond parfaitement.

« LA FORME S'AMÉLIORE JOUR APRÈS JOUR »

Tu as découvert le vélo de chrono, le Supersonica, que t’inspire-t-il ?
Il est super. Ils l’ont développé autour de Stefan (Küng). J'ai pu faire de la soufflerie cet hiver dessus. C'est un vélo qui va très vite sur les vrais contre-la-montre, quand il faut aller à plus de 50-55 km/h. C'est là où on sent vraiment l'efficacité. Mais on sait qu'il y a les jambes aussi qui jouent un petit peu (sourire). C’est un tout… Je pense qu'il faut bien travailler à la maison le combo vélo-jambes et s'entraîner dur pour pouvoir être performant. Mais en tout cas, j'ai encore un peu de temps avant les prochaines échéances. Je suis un peu fatigué, je vais donc me reposer puis préparer normalement le Dauphiné et le Championnat de France qui sera, je pense, crucial pour moi.

Crucial ?
Cette tunique bleue-blanc-rouge, elle m'a toujours été chère. Forcément 2024, c'était une année noire donc j'ai vraiment envie de retrouver ce titre. Même si je l'ai déjà eu deux fois, je pense que ça pourrait tout changer. C'est une tunique que j'adore et ça prouverait que le travail a apporté ses fruits. Même si je sais que ce serait qu'un point de passage, gagner ce Championnat serait super important pour moi.

Pour totalement tourner la page de la Movistar ?
Je pense que ça serait vraiment une étape qui dirait “ok, Rémi, ça laisse tout derrière toi”. Même si c'est déjà derrière moi, ça serait vraiment une belle récompense pour moi. Ça ne suffirait pas forcément à tout réussir ensuite, mais en tout cas ça serait une chose positive pour moi de gagner ce Championnat de France. Mais il n'y a pas que ça dans le vélo, il y aura forcément d’autres courses derrière. Je sens que la forme s'améliore jour après jour, donc c'est le principal.

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