Paul Conor : « De week-end en week-end, je me surprends »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo
Depuis début mars, Paul Conor a déjà levé deux fois les bras. Victorieux samedi dernier de La Melrandaise, le sociétaire de l’UC Cholet 49 s’est imposé ce dimanche sur la Vienne Classic, première manche de la Coupe de France N2 (voir classement). “De week-end en week-end, je me surprends. Même à l'entraînement la semaine, j'arrive à faire de belles séances, je n'en étais pas capable l'an dernier. C’est plaisant. Il faut profiter de moments comme ça“, se réjouit-il au micro de DirectVelo.
« ON ESPÉRAIT UNE COURSE DURE, ÇA A ÉTÉ LE CAS »
Le coureur de 21 ans avait pourtant annoncé viser le deuxième acte de la Coupe de France N2, le Grand Prix de Cintegabelle (lire ici). “Lors de toutes les précédentes éditions ici, c'est arrivé au sprint massif. Il n'y avait pas trop de garantie. Cette semaine, quand on a vu la météo avec l'équipe, ils annonçaient normalement un peu plus de vent. On s'attendait à une course de bordure. C’était propice aux attaquants". Le bon coup de neuf coureurs est sorti au bout de moins de 20 kilomètres de course. “C’est parti très tôt. On espérait une course dure avec les conditions météo difficiles, ça a été le cas“.
Tandis que Léonard Peloquin (Team Marni-N’side) a été lâché de l’échappée, trois coureurs sont revenus en contre à l’entame du circuit final, à 64 bornes du terme. “On n’a jamais trop eu d’écart mais ça a suffi. Derrière, ça ne s’est pas trop organisé parce qu’il y avait beaucoup d’équipes représentées devant. Dans notre groupe non plus, ça ne s’entendait pas vraiment, ça roulait par moments. C’est revenu de derrière. J’ai eu la consigne de ne plus passer de relais parce qu’on avait la bonne carte au sprint dans le peloton et j’étais le seul de l’équipe à l’avant contrairement à d’autres formations“. Il fait référence à l’UC Pélussin Loire Pilat qui avait trois pensionnaires et le VCU Schwenheim représenté par deux éléments.
« JE N’ARRIVAIS PLUS À PASSER LES VITESSES ET À MANGER »
Paul Conor y a tout de même cru. “Dans le dernier tour, j’ai senti que ça irait au bout. À 10 bornes, on avait 40 secondes d’avance. J’ai suivi les attaques“. Jusqu’au bon mouvement avec Théo Thomassin (UC Pélussin Loire Pilat). “À 5-6 kilomètres dans la dernière descente, on est sortis à deux. On ne s’est pas posé de questions. On a tout mis“. Au sprint, il a disposé aisément de son compagnon de fugue. “J’ai senti qu’il m’en restait encore. Je n’allais pas être battu, j’arrive à avoir de la giclette sur une arrivée comme ça. J’ai lancé de loin et ça l’a fait“. Il a composé avec la pluie du jour. “Au début, ça allait, j’étais couvert. Mais après avoir enlevé ma veste de pluie, j’ai commencé à avoir hyper froid dans le circuit final. Je n’arrivais plus à passer les vitesses et à manger tellement j’avais les mains gelées. Mais c’était pareil pour tout le monde. Les conditions météo m’ont quand même été favorables“.
Après ses belles performances (voir sa fiche DirectVelo), Paul Conor sera encore plus surveillé ces prochaines semaines. “C'est sûr que maintenant, quand je vais être devant, je vais être plus regardé. Depuis le début de saison, j'ai été à chaque fois devant, c’est allé au bout. Forcément, je vais être plus regardé, mais il faudra jouer avec ça“.
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