Arkéa-B&B Hôtels assume, Kévin Vauquelin assure

Crédit photo Xavier Pereyron - LNC
Kévin Vauquelin et l’ensemble de la formation Arkéa-B&B Hôtels sont en mission cette semaine. Après avoir espéré remporter une étape au sprint avec Arnaud Démare - le Picard n’y est pas parvenu mais s’est tout de même rassuré avec deux places de 2 -, coureurs et staff de la WorldTeam bretonne se sont totalement recentrés sur l’objectif principal de la semaine : remporter l’Etoile de Bessèges avec son leader normand. Le premier des deux rendez-vous clefs pour la victoire finale se tenait ce samedi, avec l’étape reine via la désormais traditionnelle arrivée au sommet du Mont Bouquet.
EN FAVORI
Après le départ d’un grand nombre de favoris la veille, Kévin Vauquelin faisait clairement office d’homme à battre, tant sur l’étape du jour que pour le chrono de dimanche. “On a toujours dit que s’il fallait prendre nos responsabilités sur une étape, on le ferait”, prévenait Yvon Ledanois déjà plus tôt dans la semaine. Cet après-midi, alors que les coureurs ont pris des seaux d’eau sur la tête durant la totalité de l’étape, c’est bien l’équipe Arkéa-B&B Hôtels qui s’est assurée d’un scénario type « course de côte », grâce à des garçons comme Baptiste Gillet ou Pierre Thierry, qui ont assumé leurs responsabilités et le poids de la course.
Restait ensuite à Kévin Vauquelin le plus dur : assurer dans le juge de paix, décrocher la victoire d’étape et en bonus, tenter de creuser un écart important pour se mettre le plus à l’abri possible d’une éventuelle contre-performance contre-la-montre sur les hauteurs d’Alès. Mission totalement accomplie pour celui qui l’a emporté aisément et repousse son dauphin au général à près d’une minute (voir classements). Un gouffre. “Ça fait vraiment du bien de gagner”, souffle-t-il en zone mixte après l’arrivée, heureux et soulagé. Très en jambes depuis sa course de reprise, il est déjà passé par de nombreuses émotions. “Le début de saison a été particulier avec la déception du GP La Marseillaise (lire ici) et ce qu’il s’est passé hier à Bessèges”. Il a retrouvé ce samedi un scénario bien plus fidèle à ce qu’il avait imaginé lors des dernières semaines de préparation. Bien plus plaisant, également.
UN COUP AU MORAL DE SES ADVERSAIRES
Dans le Bouquet, Kévin Vauquelin s’était promis de “placer l’accélération quand il le fallait, en tenant compte du vent et des adversaires”. Il a finalement posé son attaque très tôt dans l’ascension, “pour mettre un coup à tout le monde mentalement”, persuadé que les têtes et les corps étaient déjà meurtris par la dureté des conditions météorologiques toute la journée. “Tout le monde était frigorifié et en avait marre”. Surtout, il se sentait plus à l’aise à l’idée de gérer sa fin de montée, seul à l’avant, sans avoir à se préoccuper de qui que ce soit. “C’était sauve-qui-peut dans ces conditions”.
Le vainqueur de l’étape de Bologne sur le dernier Tour de France a parfaitement assuré, mais il sait que s’il l’a emporté, c’est aussi grâce à ses coéquipiers, qui ont fait le job durant plus de cent kilomètres au préalable. “Arnaud (Démare) a roulé toute la journée, Anthony (Delaplace) aussi. Tout le monde a fait le travail. On peut tous leur tirer un coup de chapeau. Après ce qu’ils ont fait, je voulais vraiment me battre jusqu’au bout”. Bien sûr, Kévin Vauquelin aurait tout de même préféré lutter face aux coureurs comme Mads Pedersen - qui l’avait battu pour deux secondes l’an passé - ou Richard Carapaz. Au lieu de quoi il s’est retrouvé au cœur d'une lutte fratricide face à grand nombre de compatriotes. “Même pour le chrono de demain, j’aurais préféré me confronter à des mecs comme Joshua Tarling ou Filippo Ganna, mais ce n’est pas fait pour autant. Il y a encore des efforts à fournir”. La victoire finale est toute proche, et nul doute qu’il mettra un point d’honneur à tenter de remporter le chrono ce dimanche, comme il l’avait déjà fait l’an dernier. Il quitterait alors le Gard avec déjà trois succès dans la besace.
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