Il a répondu présent ce dimanche quand deux coureurs, José Félix Parra et Jarno Widar, sont ressortis du groupe des hommes forts de l’Alpes Isère Tour. Mais d’un coup, Tom Donnenwirth s’est écarté sur les pentes du Pas de la Confession, une variante de la montée de l’Alpe d’Huez, et il a dû laisser filer ses deux adversaires qui se sont partagés les honneurs, l’étape pour l’un, le général pour l’autre. “Quand on est parti à trois, j'ai essayé de m'accrocher comme j'ai pu, mais je me suis vite mis dans le rouge. Je crois que le tempo était trop élevé pour moi donc j'ai explosé”, confie-t-il à DirectVelo.

« JE ME SUIS REMOBILISÉ »

Tout se passait jusque-là pour le mieux. Le grimpeur de Decathlon AG2R La Mondiale et son coéquipier Killian Verschuren, maillot jaune depuis la deuxième étape, ont pu bénéficier d’un gros boulot de leurs équipiers. “Au départ, on était vraiment en position pour aller chercher un gros résultat et tout s'est bien passé toute la journée. Tout le monde a fait un super travail pour qu’on se retrouve bien placé au pied de la dernière bosse”.

Où tout s’est joué à la pédale. Une fois lâché par José Félix Parra et Jarno Widar, Tom Donnenwirth imagine sa course terminée mais il ne lâche rien jusqu’au bout. “Je me suis fait rattraper par le groupe de Killian (Verschuren). Je me suis remobilisé et j'ai accroché les roues comme je pouvais, mais j'étais vraiment ouvert en deux. Mais ensuite, je me suis un peu refait la cerise”. Il en profite pour donner “un petit coup de pouce” à Killian Verschuren, avant de craquer une nouvelle fois après une attaque d’Embret Svestad-Bårdseng (Arkéa-B&B Hôtels). “Je me suis retrouvé dans les choux. Je n’étais vraiment plus lucide”.

« À MA PLACE »

Repris par Vicente Rojas avant le sommet, il choisit de s’accrocher avec une idée en tête. “J’avais repéré la descente de l'Alpe d’Huez avec Killian. J’ai vite lâché le coureur de Bardiani et je suis revenu sur le mec d'Arkéa. Petit à petit, je grattais du temps sur le groupe de Killian”. À peine revenu sur le groupe de son coéquipier, il attaque et le voilà débouler dans les rues du Bourg-d’Oisans (Isère) à la 3e position de l’étape, et du général. “Je suis passé par toutes les émotions”. 

Le coureur de 26 ans ne regrette pas d'avoir tenté de suivre les deux meilleurs dans la dernière difficulté. “Je voulais vraiment faire honneur à l'équipe et essayer d'aller chercher la victoire au général. J'ai joué et j'ai perdu. L’objectif, c’était de courir avec mes armes et il n’y a rien à dire, ils étaient juste plus forts, je suis à ma place. Stratégiquement, on a fait une super course toute la semaine. Je suis quand même content de finir 3e”. Place à la Mercan’Tour dès ce mercredi, avec la WorldTeam. “Il va falloir bien récupérer parce que là, je suis vraiment sec”.