Simon Bellabouvier : « J’ai les crocs »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Il a lancé sa saison début mai et ce au sein de la N1 de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. À bientôt 28 ans et après de nombreuses années avec le Team Christ Net (voir sa fiche DirectVelo), Simon Bellabouvier a choisi de faire le grand saut cette saison pour se tester sur des courses d’un plus haut niveau, comme cette semaine sur l’Alpes Isère Tour (2.2). Le spécialiste de ski alpinisme s’est confié à DirectVelo.

DirectVelo : Comment t’es-tu retrouvé à Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme ?
Simon Bellabouvier : J'ai fait plusieurs années au Team Chris Net, en Haute-Savoie. J'avais un bon feeling avec le staff de Bourg-en-Bresse et cette année, je voulais voir ce qu'était la N1. Je souhaitais aller sur des courses comme l'Alpes Isère Tour, en Classe 2. Je m’étais rendu à Paris-Chalette-Vierzon l’an passé avec Bourg pour déjà m'intégrer à l'équipe. Puis on a fait un stage hivernal en janvier, j'y suis allé trois-quatre jours.

DE LA PIERRA MENTA AUX CLASSE 2

Pourquoi n’as-tu pas couru jusqu'à début mai ?
J’ai préparé la saison en faisant du ski alpinisme cet hiver, et j'ai « switché » après la Pierra Menta, à partir de mi-mars. J'ai fait un bon bloc en vélo pour me préparer, avant de reprendre début mai. L’idée, c'était d'arriver en cours de saison pour finir un peu plus tard. Ça permet aussi d’avoir un peu de sang neuf aussi dans l'équipe à partir de mai. Maintenant, à voir ce que ça peut donner, si ça peut jouer ou non. Je bosse aussi à côté, j'ai un mi-temps que j'aménage. Ça me permet de m’adapter avec le haut niveau tout en gardant un équilibre professionnel à côté pour vivre. Dès ma reprise, j'ai été assez compétitif sans avoir trop couru donc l'équipe m’a fait confiance pour l’Alpes Isère Tour.

Avec quel rôle ?
Je vais essayer d’être au service de l'équipe et de peut-être prendre quelques échappées. On verra comment ça se passe, mais c'est une bonne découverte pour moi. J’avais eu l'occasion de faire des Classe 2, mais sur des courses différentes, comme le Tour du Rwanda ou le Tour du Val d’Aoste. Là, c’est un cran au-dessus, j’ai hâte de voir comment je m’en sors sur une course par étapes de cinq jours. Je vais exploiter le potentiel puncheur sur les bosses. Dimanche, je verrai ce que ça peut donner sur l’étape de montagne, avec des efforts qui se font au train sur 20 minutes. Sur ces efforts, je peux tenir un rythme assez élevé. C’est une belle opportunité en tout cas pour moi.

« AVOIR CET ÉQUILIBRE »

Tu viens forcément pour la découverte, mais pas que…
J’ai de l'ambition, je suis assez vieux pour un cycliste, à 27 ans, j'ai envie de voir ce que je peux faire. C’est un challenge de venir dans une N1 à mon âge pour faire de belles courses. J’ai envie de ne rien regretter. L'idée, c'est aussi d'avoir cet équilibre, comme je disais je bosse à côté donc je ne fais pas que du vélo, c'est sûr que c'est atypique dans le monde amateur. Je suis là avec un regard extérieur tout en voulant écraser les pédales. Finalement, c'est aussi tous les acquis que j’ai de mes précédentes années qui paient. Je récolte ce que j’ai semé depuis un moment. J’ai les crocs sur cet Alpes Isère Tour, je veux faire du mieux possible et être opportuniste. Les jambes sont là. J'ai moins de jours de courses que les autres donc aussi peut-être un peu plus de fraîcheur. Je suis là avec la hargne et à la fois, j’ai envie de me faire plaisir et de découvrir le vélo à haut niveau.

Tu sais ce que tu vas faire après l’Alpes Isère Tour ?
Il y a de belles courses par étapes en juin, comme le Tour du Beaujolais et le Tour Nivernais Morvan. J’aimerais bien les courir. Au mois de juin, je vais peut-être avoir une meilleure forme qu’aujourd’hui et ça me permettra de tirer un peu mieux mon épingle du jeu. L’important est d’être présent. Je suis en forme et je vais essayer de ne pas me faire piéger, notamment sur le placement. Peut-être qu'à ce niveau-là, je vais être désavantagé sur une course comme l’Alpes Isère Tour. Mais j'arrive quand même tout doucement à comprendre, ce n’est pas ma première année de vélo.

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