Lionel Taminiaux : « Ne pas toujours être dans la facilité »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Lionel Taminiaux l’avait annoncé il y a moins d’un mois : “j’aurai ma chance sur plusieurs courses jusqu’au Championnat de Belgique” (lire ici). Le Wallon avait un calendrier spécifique en tête mais finalement, le plan a changé. Remplaçant pour le Critérium du Dauphiné, il se retrouve sur l’épreuve WorldTour d’une semaine. Ce qu’il n’avait pas vraiment envisagé il y a encore peu. Ce mardi, à l’occasion de la troisième étape de l’épreuve, le sprinteur de 27 ans va tenter de décrocher un bon résultat pour ce qui devrait être sa seule opportunité de la semaine. Entretien.

DirectVelo : Avec quelles ambitions l’équipe et toi-même êtes-vous venus sur ce Critérium du Dauphiné ?
Lionel Taminiaux : On est venu ici avec une équipe qui vise les victoires d’étapes. Il faudra être beaucoup à l’attaque et prendre des échappées mais ce sera compliqué de faire un gros résultat. On n’est pas l’équipe la plus forte ici, il n’est pas simple de peser sur la course. Personnellement, ce sera plus compliqué. Je vais essayer d’être là sur la troisième étape.

Te doutais-tu qu’il serait compliqué de jouer le sprint le premier jour ?
Oui, j’étais déjà à la limite à 40 km de l’arrivée. Je n’ai pas forcé plus que ça car je voulais garder de l’énergie pour la deuxième étape et encore plus pour la troisième. Je pense que cette étape de mardi est la seule opportunité de la semaine pour moi. Même sur la deuxième journée, dans ma tête c’était éventuellement pour des sprinteurs comme Christophe Laporte, mais pas pour un mec comme moi.

Où en es-tu physiquement ?
Je n’étais pas prévu sur ce Dauphiné mais l’équipe a changé les plannings, entre les blessés et certains qui sont tombés malade au Giro. Initialement, je comptais courir en Belgique sur des courses qui me correspondaient mieux, j’aurais préféré ça au niveau du programme.

« J’EN AI PEUT-ÊTRE BESOIN »

On a l’impression que tu n’avais pas envie de venir ici…
Ce n’est pas que je n’en avais pas envie mais c’est un peu trop par rapport à mes qualités, pour le moment. Si je peux faire un résultat, tant mieux, mais c’est compliqué. J’ai déjà fait 5e d’une étape de Paris-Nice en début de saison, si je peux répéter ça ici, ce serait pas mal. Je visais un peu mieux en ce sens que j’espère en claquer une et que je me dis que c’était plus envisageable sur les courses d’un jour de Classe 1, par exemple, en Belgique. Il y avait de quoi faire en ce moment, par exemple avec la Brussels Classic et le ZLM, des courses sur lesquelles j’étais initialement prévu. Il n’y a pas beaucoup d’occasions de gagner sur une saison. Ici, ce n’est pas facile car tu souffres pendant huit jours pour avoir peut-être une chance de faire un résultat. Mais je me dis que ça me fera quand même du bien pour la suite de ma carrière, pour ma progression.

Tu comptes donc en gagner une d’ici la fin de saison !
J’espère, c’est le but. Je me suis raté sur le Circuit de Wallonie en faisant 2e, même si je n’aurais pas pu gagner et que c’est déjà bien. Gagner une course, ça change une saison. Je l’ai bien vu l’an passé (victoire d’étape aux 4 Jours de Dunkerque et au Tour de Langkawi, NDLR). J’espère le refaire cette année mais si j’enchaîne le Dauphiné, le Championnat de Belgique puis la Vuelta (il est prévu sur le Tour d’Espagne à la fin de l’été, NDLR)...

Disons que si tu en gagnes une prochainement, ce sera forcément une belle !
Voilà (rires). Après tout, je vais peut-être essayer de viser ça, plutôt que des Classe 1. Le staff considère qu’il fallait mettre un sprinteur ici et que ça pouvait être intéressant pour moi de venir ici pour faire des courses à haut-niveau et s’améliorer, comme à Paris-Nice. C’est vrai que j’en ai peut-être besoin aussi. Il ne faut pas toujours être dans la facilité. On verra bien si ça peut m’apporter quelque chose à terme, on va faire avec ça et essayer de faire un bon résultat sur cette troisième étape.

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