Région Pays de la Loire Tour : Le dernier mot pour les attaquants

Crédit photo Marie Vaning / LNC

Crédit photo Marie Vaning / LNC

Il n’y a eu aucun moment de répit sur le circuit final de la dernière étape du Région Pays de la Loire Tour. Et comme imaginé par beaucoup tout au long de la semaine, les puncheurs et les attaquants ont eu le dernier mot face aux sprinteurs lors de cette arrivée finale au Mans. Un scénario qui a profité aux Scandinaves, le Norvégien Fredrik Dversnes (Uno-X) enlevant l’étape tandis que son dauphin du jour, le Danois Alexander Kamp (Tudor), arrache le général au jeu des bonifications (voir classements). “Je suis content que ça ait pu tenir jusqu’au bout. Par moments, c’était compliqué à gérer car Ben Healy - présent à l’avant et intenable dans le final - ne voulait pas collaborer.  Ça a rendu la tâche plus compliquée. Mais dans tous les cas, je savais que j’avais un peu de retard à cause des bonifs, il fallait forcément faire le trou sur les premiers du général pour espérer renverser la course”, synthétise brièvement le vainqueur du général au micro de DirectVelo, au pied du podium protocolaire.

De son côté, Fredrik Dversnes connaît actuellement une période particulièrement faste puisqu’il décroche ici sa deuxième victoire en huit jours, après avoir déjà réalisé un numéro lors de la Route Adélie de Vitré. Le plus bel enchaînement de sa carrière, “sans aucun doute”, de son propre aveu. “On avait un plan : on voulait tenter de faire la différence dans les pourcentages les plus importants de la principale difficulté du circuit. Une fois revenu devant (il avait d'abord loupé le bon coup, NDLR), il restait le plus dur : conclure. Je ne suis pas le plus rapide des gars du peloton mais cette dernière ligne droite me convenait bien. Gagner une étape et faire 2e du général, c’est très bien pour nous. C’est même plus que ce que l’on espérait”.

BRYAN COQUARD ET LA COFIDIS DANS LES CORDES


Pendant que les Scandinaves sont tout à leur bonheur, le clan tricolore se contente cette fois-ci des places d’honneur. Vainqueur à deux reprises cette semaine et leader de l’épreuve avant cette dernière étape, Bryan Coquard n’est pas parvenu à conserver sa tunique.
“Je suis bien évidemment déçu, j’étais venu pour gagner le général et on était en bonne posture avant cette dernière journée. J’étais l’un des hommes forts de la course, mais ça ne l’a pas fait”. Le sprinteur regrette d’avoir été “rapidement esseulé” dans le final, ce qui a rendu sa tâche compliquée. “Quand ils sont sortis, je n'avais pas vu que ça avait cassé et que j'étais seul dans ce groupe. C'est pour ça que je les ai laissé partir. Benjamin (Thomas) a réussi à revenir. Il a fait la moitié d’un tour de circuit au mental pour essayer de me rapprocher. Puis j'ai fait l'effort pour essayer de rentrer, ou au moins limiter l’écart”. Insuffisant pour sauver son maillot, puisqu’il a coupé la ligne 29 secondes après le lauréat. On a été dans les cordes mais j’ai tout donné… C’est comme ça. En vélo, on perd plus souvent qu’on ne gagne”.

Autre Français offensif ce vendredi, Kévin Vauquelin (Team Arkéa-Samsic) - cité parmi les grands favoris avant le départ de l’épreuve mardi dernier - décroche un nouvel accessit malgré de grosses douleurs physiques (lire son interview ici). Candidat lui aussi à la victoire, Valentin Ferron - notre photo - a tenu son rang. Le coureur du Team TotalEnergies termine finalement 3e du général à l’issue de cette journée très mouvementée. “Gagner une étape était l’objectif de l’équipe mais on va se contenter de ce podium au classement général. Le bilan reste positif même s’il aurait pu être meilleur. C’est forcément frustrant quand on vient pour gagner. Mais l’important était de ne pas avoir de regrets en repartant ce soir. On s’est vraiment donné les moyens de jouer la gagne. Il n’y a pas de regrets, c’est l’essentiel”.

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Portrait de Bryan COQUARD
Portrait de Fredrik DVERSNES
Portrait de Valentin FERRON
Portrait de Alexander KAMP