Kévin Vauquelin : « Je m’arracherai toujours jusqu’à la ligne »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Kévin Vauquelin réalise un début de saison particulièrement solide. 4e de l’Etoile de Bessèges, vainqueur du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, 5e d’étape sur Paris-Nice puis 2e de la Route Adélie de Vitré après avoir manqué de peu de revenir sur l’homme de tête - un certain Fredrik Dversnes, déjà - dans les derniers instants de la course, le Normand a encore fait partie des plus costauds, ce vendredi, lors de la dernière étape du Région Pays de la Loire Tour. Une performance d’autant plus notable qu’il était pourtant diminué physiquement après deux chutes sur les étapes précédentes. “Ça a encore pesé… Quand on chute, on récupère mal. Heureusement j’aime bien les courses par étapes et je m’y sens mieux chaque jour. Mais j’avais encore vraiment mal au dos, et des difficultés à respirer à fond”, explique-t-il à DirectVelo à sa descente du vélo, au Mans. “C’est toujours compliqué d’espérer jouer dans ces conditions, sur un parcours aussi difficile avec des gars qui n’ont pas arrêté d’attaquer. J’ai senti qu’il m’en manquait un peu”.

Et pourtant, celui qui est désormais régulièrement la carte maîtresse du Team Arkéa-Samsic sur les différentes compétitions du calendrier est parvenu à figurer dans le bon groupe de six éléments qui s’est joué la victoire sur cette dernière étape. “C’est satisfaisant de me dire que j’arrive à être devant malgré ces conditions-là. Forcément, je me dis que sans cette chute, j’aurais sans doute pu jouer un peu plus. Je voulais qu’on finisse la semaine sur un bon résultat. Une victoire d’étape aurait été vraiment bien, et on savait avant le départ que le général aurait pu venir avec. Sur des courses comme celle-là, les petites secondes de bonifications comptent… Ça aurait été mieux d’en prendre mais ce n’est pas le cas”.

PROCHE DE L'ABANDON

Kévin Vauquelin, battu au sprint par ses compagnons de fugue, se contente finalement d’une place au pied du podium sur l’étape et d’un Top 10 au général (voir classements). “Je montre aussi à mes coéquipiers qu’ils peuvent compter sur moi même lorsque je ne suis pas à 100%, et que je m’arracherai toujours jusqu’à la ligne pour décrocher un résultat et montrer que leur travail peut porter ses fruits”.

Et dire que ces derniers jours, il avait envisagé l’abandon…
“Je ne pouvais vraiment plus bouger au niveau du cou et des omoplates. Le moindre choc sur la route me faisait très mal. J’ai hésité à arrêter en pensant à mes prochains objectifs. Mais je suis un compétiteur et je montre que j’ai du courage. Une carrière passe par des moments très difficiles. C’était le cas ici, mais les jambes étaient bonnes et le plan a réussi. Faire un résultat malgré deux chutes en deux jours, ça permet de garder la confiance”, insiste-t-il. Kévin Vauquelin va désormais se rendre sur le triptyque Jura-Besançon-Doubs, où il disputera deux des trois épreuves. Puis viendra l’un de ses objectifs prioritaires de ce printemps, le Tour de Romandie.

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