Maurice Ballerstedt, poisson pilote en attendant la suite

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Maurice Ballerstedt n’avait encore jamais disputé de courses par étapes WorldTour il y a un mois de cela. C’est désormais doublement chose faite après qu’il a posé ses roues sur le sol français à l’occasion de Paris-Nice, peu après une participation à l'UAE Tour. “Paris-Nice, c’est différent de tout ce que j’ai connu jusqu’à présent. C’est un rendez-vous tellement important pour toutes les équipes qu’avec, en plus, un parcours comme celui-là et une météo changeante, c’est tout le temps stressant, ça ne débranche jamais. C’est très dur de se placer, il faut se battre tout le temps pour être devant”, résumait-il samedi midi auprès de DirectVelo, avant d’abandonner la course le jour même, à la veille de l’arrivée finale.

Durant la « Course au Soleil », l’Allemand a contribué au train de l’équipe Alpecin-Deceuninck, pour Kaden Groves comme pour Lionel Taminiaux. Un rôle qu’il avait déjà tenu lors de sa reprise aux Émirats. “Dans un premier temps, il est normal que je sois là pour aider l’équipe et je compte bien le faire du mieux possible. Je me fixe plutôt la saison prochaine, en 2024, pour commencer à vraiment être là dans le final à jouer ma propre carte. Il faut être patient, c’est important”.

UN PROFIL À PEAUFINER

Maurice Ballerstedt attend donc son tour, pour sa deuxième saison chez les pros, lui qui évoluait auparavant dans la réserve de la Jumbo-Visma. Vice-Champion d’Europe sur route Juniors en 2019 (lire ici), 2e de la Course de la Paix derrière Hugo Toumire la même année, il s’est longtemps interrogé sur le type de coureur qu’il allait devenir. “Pour être honnête, lorsque j’étais dans les rangs Juniors, j’espérais encore pouvoir éventuellement devenir grimpeur un jour. Mais depuis, ce n’est plus du tout un projet, rigole-t-il. Mais je pense avoir pas mal d’autres atouts”.

Il cite en premier lieu les chronos, lui qui est d’ailleurs l’actuel Champion d’Allemagne Espoirs de la discipline. “J’aime aussi les sprints et les Classiques. Ce sont plusieurs pistes à explorer, encore, pour l’avenir. J’ai une bien meilleure pointe de vitesse qu’il y a quelques années. Je ne sais toujours pas si ce sera suffisant pour devenir un leader qui peut espérer jouer la gagne, ou si ce sera juste pour rester dans le train d’un sprinteur. C’est à voir”. L’ancien lauréat du Tour du Pays de Montbéliard (2021) sera sans doute définitivement fixé au terme de cette deuxième année professionnelle.

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