Jonathan Bögli a été un des animateurs de la journée ce jeudi lors de la sixième épreuve des Boucles du Haut-Var. Tandis que son coéquipier Eliott Pierre était présent dans une échappée d’une dizaine de coureurs, le sociétaire de l’AC Bisontine est rentré en compagnie de quatre éléments dans la descente du premier GPM, le Péade de la Mule. “C’était l’idéal, on était deux devant“, juge au micro de DirectVelo le Suisse de 22 ans qui s’est fait une frayeur dans la plaine lors d’une vague qui a mis au sol Maxime Gressier (Dunkerque Grand Littoral). “Je suis descendu dans le fossé. J’ai eu chaud et j’ai eu de la chance de rentrer assez rapidement“.

« ÇA NE FONCTIONNAIT PLUS »

Dans le final, l’ancien pensionnaire de la réserve d’EF Education-EasyPost a attaqué à quatre reprises, notamment à environ 20 kilomètres de l’arrivée où il est parti seul. “Je n’étais pas sûr de moi au sprint. Quand j’ai pu prendre 10-15 secondes, je pensais que ça allait se relever et que je prendrais 30 secondes. Mais ils ont roulé fort derrière“. Repris à 10 bornes du but, il termine tout de même dans le Top 10 à l’arrivée à Bras (voir classement) malgré les efforts consentis en solitaire. “Je fais 3e du sprint du deuxième groupe, c’est une bonne journée“.

L’an passé, le 5e de la Course de la Paix 2021 a vécu une saison très compliquée avec EF Education-Nippo Development Team. “Je me suis cassé deux fois la clavicule. J’ai subi un accident assez grave en mars avec une voiture qui m’est rentrée dedans. C’était dur moralement. Avec EF, ça ne fonctionnait plus. Je ne faisais plus trop de courses et je n’avais pas les résultats pour rester. Je n’étais même pas sûr d’avoir le niveau pour faire des courses en France“, reconnaît l’Helvète qui évoluait déjà dans cette formation en 2021 et à Swiss Racing Academy en 2020.

« IL FAUT AVOIR DES RÊVES »

Jonathan Bögli s’est alors mis à la recherche d’une nouvelle équipe. “Je regardais en novembre, mais beaucoup n’avaient plus de place. L’AC Bisontine m’a pris, c’est le hasard et la chance“. La formation N1 du Doubs ne se trouve qu’à deux heures de Bienne, dans le canton de Berne, où il effectue son service militaire. “Ça ne pouvait pas être mieux, je suis proche. Je fais mon service militaire en tant que sportif d’élite, je peux m’entraîner tout le temps et je suis assez libre pour les courses ainsi que les stages“. Il est comme un poisson dans l’eau dans cette formation. “Il y a une super ambiance, on va se régaler“.

Quand il n’est pas sous l'uniforme, Jonathan Bögli réside sur les bords du lac de Constance avec ses parents. Il se considère comme un grimpeur. “J’aime les courses assez dures. Je vise des courses par étapes comme le Tour de la Mirabelle ou le Tour Alsace que je n’ai jamais faites. Je veux gagner des courses“. Il veut repasser professionnel. “Il faut avoir des rêves, c’est ce qui nous rend plus fort. L’année passée, c’était difficile mais cette semaine, j’ai vu que je prenais du plaisir“. Ce samedi, à l’occasion de la première manche de la Coupe de France N1, il compte bien se distinguer. “On peut faire de belles choses avec Thomas Morichon qui a gagné le deuxième jour des Boucles du Haut-Var“.