FDJ-Suez-Futuroscope : « On est là pour rebondir »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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L’orage est passé. Après la chute de quatre des six éléments de la FDJ-Suez-Futuroscope et l’abandon de Marta Cavalli ce lundi lors de la deuxième étape du Tour de France Femmes (lire ici), les cinq cyclistes restantes de la formation française vont de l’avant. “Hier, c’était une sale journée, mais c’est derrière nous. J’espère que l’étape, aujourd’hui, sera moins nerveuse. Nous allons continuer à nous battre. Le Tour est long. Il y a deux étapes de montagne, tout peut encore se passer“, avoue au micro de DirectVelo Cecilie Uttrup Ludwig.

« CERTAINES FILLES FERAIENT MIEUX D’ÊTRE PLUS PRUDENTES »

Même son de cloche du côté d’Evita Muzic. “Le Tour n’est pas fini. On va essayer d’aller chercher cette victoire d’étape aujourd’hui. Le profil correspond parfaitement à Cecilie. On l’a encore plus cochée après ce qui s’est passé hier. On est là pour rebondir“. La Franc-Comtoise et ses coéquipières ont tout de même eu du mal à trouver le sommeil cette nuit. “Ça été difficile de s’endormir. On est quand même sur les nerfs. Heureusement qu’on n’a pas vu sur le coup la chute de Marta (Cavalli) car c’est assez traumatisant. On pense beaucoup à elle. On n’avait pas trop de nouvelles pendant la course mais on sait maintenant qu’elle va bien“.

La Française de 23 ans explique ces accidents par la nervosité du peloton. “Certaines filles feraient mieux d’être un peu plus prudentes. Si elles veulent vraiment ma place, je leur laisse plutôt que de jouer ma vie. Parfois, les îlots et les rétrécissements n’étaient pas tout le temps signalés, donc c’était forcément assez dangereux“. Cecilie Uttrup Ludwig prolonge. “C'est la première fois que nous courons le Tour de France. Tout le monde veut se montrer et faire sa place. C'est une combinaison de plusieurs choses“.

« ON NE PANIQUE PAS, ON RESTE SUR LE MÊME PLAN »

Après l’accident de Marta Cavalli à 25 bornes du terme, la Danoise est tombée quelques kilomètres plus loin. Elle a été attendue par trois de ses coéquipières tandis qu’Evita Muzic est restée au contact du peloton. “Dans l’oreillette, c’était un peu la panique. J’ai quand même été impactée quand elle est tombée. J’ai eu du mal à rentrer. Ça n’a pas débranché jusqu’à la ligne. Je rattrapais toutes les filles qui lâchaient. Il fallait laisser une carte devant. Cecilie aurait pu prendre au moins trois ou quatre minutes et ça aurait fait une fille placée en moins. Dans la montagne, je ne suis pas à la rue“, rappelle l'ancienne Championne de France. Avant de chuter à son tour vers la flamme rouge. “Je me serais bien épargné ce petit accroc dans le final, mais c’est surtout superficiel“.

Désormais, Evita Muzic est la représentante la mieux positionnée de la FDJ-Suez-Futuroscope. Elle est 31e à 50“ (voir classement). “J’ai gagné une place dans le classement de l’équipe, mais ce n’est pas important. C’est Cecilie la carte numéro 1. Elle n’a perdu qu’une minute (51e du général à 1’54“, NDLR). Ce n’est pas grand-chose vu les étapes qu’il reste. On n’a pas eu de chance hier, mais ça peut être au tour des autres équipes demain dans les chemins blancs. On ne panique pas, on reste sur le même plan. Je serai là pour l’aider quand ce sera plus dur“.

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