Emil Herzog : « Il faut monter ce poids en haut des cols »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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À l’image de la météo, Emil Herzog a eu chaud sur la dernière étape de l’Ain Bugey Valromey Tour. Pas uniquement au thermomètre, mais aussi sur le scénario. Le coureur du Team Auto Eder a plusieurs fois perdu le contact avec le reste des favoris. Notamment dans le final, au Col de la Vieille Lèbe. "C'était très, très dur aujourd'hui, je ne me sentais pas très bien. J'ai craqué dans la dernière montée, j’ai peut-être lâché 15 secondes. J'ai fait un gros effort dans la descente et sur le plat, dans les 10 derniers kilomètres c'était groupé, ça attaquait mais je n'ai pas tout suivi tout de suite, j'avais presque une minute de marge au général", relativisait-il alors, en voyant ses adversaires le harceler. Mais plus tôt dans l’étape aussi, l’Allemand a eu quelques passages difficiles.

Mais à chaque fois que les montées devenaient difficiles pour lui, Emil Herzog a préféré gérer. Maintenir ses principaux adversaires à proximité, avant de produire son effort dans un registre où il excelle : les descentes. "Bien sûr, je descends bien mais je fais aussi plus d'efforts dans la descente. Je serais peut-être revenu quand même car ça ne roulait pas trop devant. S'ils avaient roulé, j'aurais eu beaucoup plus de mal. Sur le plat j'ai aussi été à fond. En descente et sur le plat je pense que j'étais le plus fort, car je suis plus lourd que les autres. Je suis assez rapide dans les sprints, je suis trop lourd pour être grimpeur. Il faut monter ce poids en haut des cols, et c'est dur !", plaisante-t-il, après avoir fait l’élastique, mais sans que jamais celui-ci ne casse.

Les portions plus favorables à son poids auront donc été un peu son salut ce dimanche, et parfois plus tôt dans ce Valromey. Même s’il a montré qu’il savait se débrouiller lorsque la route s’élève, faisant même à nouveau la comparaison avec Maximilian Schachmann, comme il l’avait fait après sa médaille de bronze à Anadia (lire ici). "J'ai quand même eu peur, après le deuxième col j'étais seul, tout le monde roulait contre moi. Je suis soulagé de conserver le jaune, c’est difficile quand tu n’as plus trop d’équipiers". Ajouter son nom au palmarès du Valromey a du sens pour lui (voir classement). "Ce n'est pas une Coupe des Nations, mais c'est le petit Tour de France Juniors, il n'y a pas de courses Juniors aussi longues, et vu le profil, avec la montagne, c'est la plus dure". Et Emil Herzog s’en est sorti.

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