Rudy Barbier : « Ça va payer, c’est clair et net »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Rudy Barbier a été l’une des toutes premières victimes de l’hécatombe constatée lors du dernier Paris-Nice (2.UWT), où seuls 59 coureurs ont terminé l’épreuve. Un record depuis la création du ProTour en 2005. Très diminué physiquement au moment de quitter dès le premier soir la « Course au soleil », le sprinteur d’Israel-Premier Tech a eu besoin de temps pour récupérer. Avant tout ça, je me sentais fort et solide, notamment à l’UAE Tour où j’ai fait deux fois dans les 5 du peloton. Mais sur Paris-Nice, j’ai chopé une grosse merde. On ne sait pas ce que c’était. Peut-être une gastro carabinée comme on dit (sourire). C’était quelque chose de très éprouvant”, explique-t-il pour DirectVelo en marge de la Bredene Koksijde Classic (1.Pro). “J’ai eu la Covid l’année dernière et ce n’était pas aussi violent que ça. Là, j’étais cloué au lit. J’avais le souffle hyper court. D’ailleurs, ma fille l’a malheureusement chopée et elle a dû aller à l’hôpital pendant deux jours”.

Après quatre jours sans vélo, le sprinteur de 29 ans a repris la compétition sur la Nokere Koerse et a donc enchaîné avec la Bredene-Koksijde Classic ce vendredi. “Je reviens sur des courses dures, très usantes. J’ai manqué d’un peu de lucidité dans le final car je suis encore un peu juste. Les mecs prenaient énormément de risques. Habituellement, j’aurais été parmi ceux-là. Mais j’ai aussi été pris dans la chute à cinq kilomètres de l’arrivée. J’ai mis beaucoup de temps à revenir, ça m’a coûté beaucoup d’énergie mais en temps normal, j’aurais pu reprendre un peu de lucidité…”. Bien que mal placé et loin de sa meilleure condition physique, il a tenu à faire le sprint pour “retrouver des automatismes” en vue des échéances à venir. “C’était un sprint long mais en partant de la trentième place aux 400 mètres, ce n’est pas simple, s'amuse-t-il malgré tout. J’ai fait un sprint de 25 secondes mais je me devais de le faire pour l’équipe qui s’est battue toute la journée”.

« UNE PERPÉTUELLE REMISE EN QUESTION »

Pour cette fois-ci, il faudra se contenter d’une fin de Top 20 (voir classement). Mais l’essentiel est ailleurs pour celui qui préfère se projeter à moyen terme. “Je reprends confiance et l’équipe me laisse le temps de revenir. Je suis au niveau, je sais que ça va revenir très vite. La saison est encore longue”. Pour autant, il n’aura pas le calendrier qu’il avait imaginé dans les semaines à venir. “Le programme n’est pas en ma faveur. Je vais enchaîner sur les Classiques, ce que je ne souhaitais pas forcément mais on a beaucoup de malades et de blessés (lire ici l'article sur Hugo Houle, seul rescapé de son équipe lors des quatre dernières étapes de Paris-Nice) alors je dois venir au charbon ici”, admet volontiers Rudy Barbier, lequel sent qu’il “revient dans les temps de passage”.

Alors qu’il n’a plus gagné depuis une étape du Tour de Slovaquie fin 2020, Rudy Barbier compte bien enrichir son palmarès lors de cet exercice annuel 2022. “C’est toujours une perpétuelle remise en question. Même quand tu gagnes deux/trois courses dans l’année, les compteurs sont toujours remis à zéro la saison suivante, de toute façon. Je suis reparti sur de nouvelles bases et je continue de m’entraîner très fort. Ça va payer, c’est clair et net que je vais en mettre au fond cette année !”

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