Adrien Garel : « Déçu, il n'y a pas d'autres mots »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Quand il est monté sur le podium protocolaire du Souvenir Louison-Bobet, ses amis regroupés ont entonné un "Joyeux anniversaire" qui a dû lui mettre du baume au cœur. Adrien Garel, récompensé du prix du premier coureur classé de Sojasun espoir-ACNC, en avait pourtant gros sur la patate quelques minutes avant en franchissant la ligne à la 6e place le jour de ses 26 ans (voir classement). 

"Je suis déçu, il n'y a pas d'autres mots. C'était l'objectif, les jambes étaient là", confie-t-il à DirectVelo. Mais voilà, rien ne s'est passé comme prévu. Le bon coup sorti au bout de 20 bornes - composé de six costauds - est parti sans un représentant du club organisateur. "C'était prévu d'avoir quelqu'un devant, précise-t-il. On aurait eu la même stratégie de contrôler à 1'30" mais le gars devant aurait pu ne pas rouler vu les costauds qu'il y avait dans l'échappée". Mais sans aucun des 14 Sojasun espoir-ACNC au départ dans l'échappée, difficile d'attendre du soutien d'autres équipes même si les coureurs de Dunkerque Grand Littoral sont venus eux aussi tenir la barre. 

« QUAND ÇA ARRIVE CHAQUE FOIS EN ÉCHAPPÉE, ON EST DÉGOÛTÉ »

Pourtant, le peloton est revenu très fort dans le dernier tour, sur les talons des cinq rescapés de l'échappée, réglés par Mathis Le Berre (Côtes d'Armor-Marie Morin-U). Adrien Garel termine 3e du sprint du peloton réglé par Jason Tesson (St-Michel-Auber 93). "(Jason) Tesson était très fort, on le savait. Je me fais sauter sur la ligne par un gars de Loudéac (Florian Dauphin, NDLR), mais si j'arrive pour la gagne, il ne me saute pas". 

Adrien Garel le répète, il est "déçu pour [lui], pour l'équipe mais content pour ceux qui vont au bout". C'est d'ailleurs un scénario qui se répète après la Vienne Classic de dimanche dernier où il avait terminé 4e du sprint du peloton, arrivé 16" derrière l'échappée victorieuse. "C'étaient deux objectifs et les deux n'arrivent pas au sprint alors qu'il y a neuf chances sur dix pour que ça arrive groupé", note-t-il. Cette tendance peut lui faire changer la tactique de course. "C'est le jeu, tant mieux pour les opportunistes, on va axer plus sur des courses de mouvements, tant pis pour le sprint. Quand on fait d'une course un objectif, forcément on est protégé dans le peloton mais quand ça arrive à chaque fois en échappée, on est dégoûté".

« DES SENSATIONS QUE J'AVAIS AVANT MON OPÉRATION »

Présent cette semaine au stage de l'équipe de France sur piste au vélodrome de Roubaix, l'ancien Champion d'Europe du scratch se tourne vers un nouvel objectif. "J'espère participer à la manche de Coupe du Monde sur piste à Glasgow. Au stage à Roubaix, j'ai retrouvé des sensations que j'avais avant mon opération à la jambe (de l'artère iliaque, lire ici). J'ai bien travaillé cet hiver avec plus de muscu. Je vois que le travail paie mais il en reste encore beaucoup". Après le Circuit du Morbihan, il va d'ailleurs se reposer un peu. Il sera absent de la Flèche de Locminé avant d'enchaîner les Boucles Guégonnaises et la Boucle de l'Artois. Et après le bloc piste, Adrien Garel repartira sur un bloc route pour préparer le Championnat de France.

Parmi ses amis chanteurs au pied du podium, se tenait Corentin Ermenault qui a quitté Nice pour passer une semaine de vacances chez Adrien Garel en Bretagne. "Il est venu pour rouler sur le plat pour préparer la Boucle de l'Artois". Les deux compères se retrouveront d'ailleurs tous les deux au départ du Circuit du Morbihan ce dimanche. 

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