Morne Van Niekerk a été offensif ce samedi dès le début de la troisième étape du Tour de Bretagne. Il a été présent dans une échappée de seize coureurs partie avant le seul GPM de la journée, Cadoudal. “Au briefing, on s’était dit qu’on aimerait bien faire la course pendant toute l'étape. Au début, j’étais dans un bon groupe avec Dillon Corkery qui marche très bien. On a beaucoup roulé pour que ce soit le bon coup de la journée. La majorité des équipes étaient représentées. Je ne sais pas trop qui a roulé derrière, mais c’est rentré“, confie au micro de DirectVelo le sociétaire de St-Michel-Mavic-Auber 93.

Les attaques ont continué à se succéder jusqu’à ce que le Sud-Africain ne se glisse dans un contre de onze unités qui a rejoint un quatuor de tête à moins de 50 kilomètres de l’arrivée. “C’était un grand prix de « chiches », chacun y allait à son tour. Dans le final, j’ai réussi à me glisser dans le bon groupe“. Il a serré les dents. “J’étais à bout, je n’étais pas très bien. J’ai essayé de rester dans les roues. Je n’étais pas capable de prendre les mêmes relais que mes compagnons de fugue“.

« J’AI PLUS DE CHANCES »

À l’entame du dernier tour, le futur vainqueur Jakob Söderqvist (Lidl-Trek Future Racing) est sorti. “Je sentais que ça allait mieux, j’ai essayé d’y aller, j’étais bien parti mais il m’a manqué dix mètres pour rentrer sur lui. Je n’ai pas pu combler l’écart, il était très fort“. L’athlète de 28 ans était en chasse avec Théo Laurans (Morbihan Adris Gwendal Oliveux). “Il m’a dit qu’il était à 15 minutes au général et qu’il ne roulerait pas. Je lui ai dit qu’il fallait rouler s’il voulait jouer l’étape. Finalement, il a sprinté pour la 2e place et m’a piqué les secondes de bonifications, ça ne servait pas à grand-chose et c’est un peu énervant“, souffle Morne Van Niekerk qui termine donc 3e de l’étape et grimpe de 70 positions au classement général (voir ici).

Il se montre prudent quant à la suite des évènements même s’il ne s’interdit rien. “Je ne suis pas venu ici avec mes meilleures jambes. Ce dernier mois a été compliqué. J’ai une petite blessure à l’ischio, ça me gêne, je ne suis pas à 100%, ça ira mieux quand je verrai le médecin le 14 mai. Je prends mon mal en patience. L’année dernière, j’étais venu ici avec une bien meilleure forme mais ce n’est jamais allé dans le bon sens. Là, j’ai plus de chances. On va regarder ce qui nous attend. Ce serait bien de remporter une étape. Dans le vélo, tout peut se passer. Tony (Hurel, son directeur sportif, NDLR) nous a dit que la dernière étape était la plus dure, tout pourra se gagner ou se perdre“.