Xabier Azparren : « Plus dur de s’exprimer sans montagne »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Malgré une étape de 180 kilomètres relativement cadenassée, il y a un homme qui sera parvenu à faire trembler, un temps seulement, les sprinteurs. Xabier Mikel Azparren Irurzun pour son nom complet, Xabier Azparren pour son nom d’usage, a tenté une aventure en solitaire sur le circuit final autour de Montmorillon, avant d’être rejoint par quelques compagnons de fugue. "Je suis satisfait, au moins en partie, car je crois que je suis parvenu à garder une place dans le Top 10 du classement général (9e, NDLR). Et d’un autre côté, il y a forcément un peu de déception du fait d’avoir tenté ce coup dans le final et d’avoir été revu si près de l’arrivée. On n’a pas été en mesure de tenir, c’est dommage". Car l’Espagnol était encore parmi les derniers résistants à trois kilomètres du terme.

Sorti en solitaire avant la cloche, l’Espoir 4 a tenté de mettre un coup de pied dans la fourmilière, alors que le peloton semblait s’accorder sur une arrivée groupée. "Quand je suis sorti, c’était d’abord dans le but de penser à la victoire d’étape. Mais en étant près au général, et avec les dix secondes de bonifications pour le vainqueur, je savais qu’il était possible de tout prendre, y compris le général". Mais malheureusement pour le Basque, le vent défavorable qui soufflait fort n’a pas joué en sa faveur. "Il y a notamment eu cette partie avec le vent de face que je n’ai pas beaucoup appréciée, et qui ne nous a pas permis de prendre trop de champ…". Lui, l’Allemand Jon Knolle et Valentin Retailleau, qui courait sous les couleurs du comité Auvergne-Rhône Alpes, ont dû se résoudre à l’évidence.

« J’AI DÉCOUVERT LE CYCLISME À TRAVERS EUSKALTEL-EUSKADI »

Mais malgré cette relative déception à l’arrivée, Xabier Azparren a toutes les raisons de se réjouir de son Étoile d’Or. "C’est déjà bien, quand même… Pour l’équipe aussi. C’était agréable pour moi de me concentrer sur un général, dès le contre-la-montre". Celui qui avait décroché un Top 10 d’étape au Tour de Valence (2.Pro) a renoué avec des sensations perdues. "En fait, ça faisait un bon moment que je n’avais pas eu l’occasion de jouer un général, donc ça change. Bon, idéalement, j’aurais quand même préféré des ascensions plus longues, sourit-il. Sans la montagne, c’est plus dur de s’exprimer pour des coureurs comme moi. Mais le parcours était ainsi fait et il faut savoir s’habituer à performer sur tous les types de parcours". Car en effet, les légers « coups de cul » de la Vienne étaient loin d’effrayer les moins à l’aise avec les pentes.

Outre l’Etoile d’Or, celui qui fêtera ses 22 ans fin novembre avait pris la dixième place de son Championnat national du chrono chez les Elites. "Je vais essayer de surfer sur cette bonne dynamique et de profiter de ma condition pour faire encore de belles choses jusqu’à la fin de saison. Je progresse petit à petit et, forcément, l’idée sera d’essayer de décrocher une victoire chez les pros, à terme, avec mon équipe Euskaltel-Euskadi". En tant que Basque, porter le célébre maillot orange ne laisse pas Xabier Azparren indifférent. "C’était forcément le projet idéal pour moi. Quand j’étais petit, j’ai découvert le cyclisme à travers cette équipe. J’espère que l’équipe continuera d’évoluer et de franchir des paliers comme elle le fait depuis plusieurs années. Et si je peux franchir ces paliers en même temps que l’équipe, ce sera le top". Et imiter les idoles de ses plus jeunes années.

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