Jakob Söderqvist : « On a beaucoup appris »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Jakob Söderqvist a tenu bon. Après avoir pris le maillot vert de leader au soir de la troisième étape, à Guérande, qu'il a d'ailleurs remportée, le coureur de Lidl Trek Future Racing n'a pas paniqué jusqu'au dernier jour à Dinan. Malgré une très relative frayeur ce mardi, où il a un temps pris une petite cassure, le Suédois a globalement très bien maitrisé son affaire pour s'offrir le Tour de Bretagne (voir classement). Déjà à l'aise au Tour de la Provence et au Tour du Loir-et-Cher, Jakob Söderqvist continue à bien figurer sur les courses par étapes. C'est avec DirectVelo qu'il est revenu sur sa semaine bretonne.

DirectVelo : Tu as gagné le Tour de Bretagne !
Jakob Söderqvist : C’est irréel, je ne pouvais pas y croire jusqu’à la ligne d’arrivée. Cette semaine, ça a été un effort collectif énorme, c’est une grande progression dans l’équipe où on n’avait pas de coureurs d’expérience. On a beaucoup appris, c’est juste incroyable de remporter une course comme ça ensemble. Ça représente beaucoup, même si je ne suis pas le cyclisme depuis longtemps et que je n’ai pas grandi en pensant au Tour de Bretagne (rires). C’est une grosse course, très professionnelle. Et une grosse victoire.

Tu n’as pas eu peur aujourd’hui, vous avez bien contrôlé la course ?
J’ai essayé de ne pas avoir peur de perdre, car j’ai déjà perdu avant et ça ne change pas le monde. Pour moi, l'idée était surtout de prendre du plaisir sur l’étape, prendre ça comme un challenge et le réaliser le mieux possible en équipe.

Tu as montré que tu aimais les courses par étapes, avec le Top 10 au Loir-et-Cher et au Tour de la Provence...
Oui je pense que ça me convient, je récupère plutôt bien. Je suis très content que mon niveau ait été constant avec des étapes très difficiles. C’étaient les sept jours les plus durs que je n’ai jamais eus. Je pense que j’ai eu un niveau stable toute la course et je suis très content de ça.

« HEUREUSEMENT IL Y AVAIT DE LA COMPÉTITION ENTRE EUX »

Comment as-tu géré cette dernière étape avec tes coéquipiers ?
C’était un travail d’équipe et tout le monde avait envie de passer un bon moment sur le vélo. On a utilisé tout ce qu’on a appris, on a très bien géré et remporté la course. Il y a parfois eu des cassures mais j’ai toujours senti que tout était sous contrôle, je savais que j’avais 50“ d’avance au général, et 30“ sur le gars de St-Michel (Morne Van Niekerk, NDLR), je l’ai pointé et je pense que j’ai très bien géré.

Tim Torn Teutenberg a été important pour toi cette semaine...
Oui, il a de l’expérience comparé à moi, c’est seulement ma vraie première saison. Il donne beaucoup de très bons conseils et c’est un modèle. Je pense qu’il est bon dans plein de domaines, comme dans la manière dont il se place dans le peloton, je l’observe beaucoup et c’est très important pour moi.

Quels coureurs t’inquiétaient pour le général ?
Le coureur de St-Michel (Van Niekerk), mais aussi Jesse Kramer, j’avais vu qu’il était très costaud hier, je ne voulais pas le laisser partir parce que je savais qu’il était fort. Il y avait cinq-six coureurs que je surveillais. Heureusement il y avait de la compétition entre eux donc ils allaient se chercher.

« JE NE SUIS PAS STRESSÉ »

Quel est ton programme pour les semaines à venir et les objectifs ?
Je vais à la Flèche du Sud, je vais aller là-bas avec un état d’esprit neutre, je vais juste essayer de faire le mieux possible. Mon objectif principal sera surtout en contre-la-montre avec les Championnats d’Europe et du Monde, aussi des contre-la-montre sur des courses à étapes qui me conviennent bien. Cette année l’objectif est de me développer en tant que coureur et de prendre de l’expérience. Être dans une aussi grosse équipe, ça me prépare pour le futur, j’essaye de profiter du moment et je ne me mets pas tellement d’objectifs de courses à remporter, c’est plutôt un objectif de se développer pour le futur.

Pourquoi être passé du VTT à la route ?
J’ai décidé l’année dernière de changer, j’ai fait de plus en plus de courses sur route et ça me convenait mieux. Je suis trop costaud pour le VTT. C'est très fun, mais la route aussi et ça correspond mieux à mon profil. J'ai peut-être entendu dans la bouche de quinze personnes que « je serais un bon coureur sur route ». La saison dernière j’ai pensé qu’il était temps pour moi d’essayer et j’ai eu une bonne opportunité après de bons résultats. J’ai foncé et je me suis dit qu'au pire je pouvais toujours revenir en arrière. Je veux profiter au maximum.

Avec ce que tu as montré cette année, pourquoi pas intégrer l’équipe WorldTour ?
Peut-être, j’essaye de ne pas trop penser à ça, je ne suis pas stressé concernant ma situation.

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