Marc Bracke suspendu

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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La commission de discipline de l'UCI a suspendu Marc Bracke de toute fonction dans le cyclisme pour une période de trois ans. La Commission qualifie les actes du directeur général et directeur sportif de Doltcini-Van Eyck-Proximus de harcèlement sexuel défini par le code éthique de la fédération comme "tout comportement non souhaité et importun à connotation sexuelle, qu’il soit verbal, non verbal ou physique avec pour but ou pour effet de porter atteinte à la dignité d’une personne, en particulier, lorsque cela crée un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant".

Deux cyclistes de l'équipe Continentale s'étaient plaintes de tels agissements de la part du manager dont Marion Sicot. Cette dernière a été suspendue deux ans pour dopage à l'EPO au Championnat de France 2019, au moment où elle était dans l'équipe dirigée par le Belge. Mais l'Agence française de lutte anti-dopage reconnaissait dans sa décision, qu'avec ce "comportement humiliant à connotation sexuelle et qui n'avait à l'évidence aucune justification sportive, M. Bracke s'est livré à un harcèlement sexuel d'autant plus inadmissible qu'il connaissait la précarité de la situation de la jeune femme et ne pouvait ignorer l'emprise qu'il excerçait sur elle du fait de ses fonctions de dirigeant".

À la fin de sa période de suspension, pour retrouver une licence, Marc Bracke devra "suivre un programme de sensibilisation au harcèlement, dispensé par un établissement professionnel reconnu", selon le communiqué de la fédération internationale.

Il a fallu attendre neuf mois entre la transmission du rapport de la commission d'éthique de l'UCI et l'annonce des sanctions de la part de sa commission de discipline. Dorénavant, cette commission d'éthique est dotée du pouvoir de sanction sans passer par la commission disciplinaire (lire ici).

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